Mardi 30 Avril 2024

CAN 2023 : Nigeria-Côte d’Ivoire, un duel de titans

Les deux pays ont remporté, respectivement 3 et 2 titres de champion d’Afrique mais c’est la première fois qu’ils s’affrontent à ce niveau de la compétition. La finale promet du spectacle et fait saliver la planète foot du continent

La 34è édition de la Coupe d’Afrique des nations connaîtra son épilogue ce dimanche avec la finale entre le Nigeria et la Côte d’Ivoire, prévue au stade Alassane Ouattara d’Olembe. Les deux pays ne se sont jamais affrontés en finale de la CAN, mais sont des habitués du bouquet final. Avec 3 sacres (1980, 1994 et 2023) et 4 finales perdues (1984, 1988, 1990, 2000), le Nigéria va disputer sa 8è finale et deviendra le 3è pays qui a joué le plus grand nombre de finales après l’Égypte (10) et le Ghana (9) à l’issue de cette 34è édition du tournoi. Face au pays hôte, les Super Eagles visent leur 4è sacre pour rejoindre le Ghana, qui est la 3è nation la plus titrée après l’Égypte (7) et le Cameroun (5).

À domicile, la Côte d’Ivoire, qui accueille la CAN pour la deuxième fois après 1984, disputera sa 5è finale et les Éléphants tenteront de conquérir une 3è couronne continentale après 1992 et 2015. La Côte d’Ivoire devient le premier pays hôte à atteindre la finale depuis l’Égypte en 2006. Cette CAN est complément incroyable pour les Éléphants. Malgré une phase de poules difficile avec une seule victoire contre la Guinée-Bissau (2-0), une défaite devant le Nigeria (1-0) et une humiliation contre la Guinée équatoriale (4-0), la Côte d’Ivoire est présente au bouquet final de «sa» CAN.

En effet, les Éléphants ont bénéficié de la victoire du Maroc sur la Zambie (1-0) pour terminer parmi les meilleurs troisièmes et se hisser en huitièmes de finale. Depuis, c’est le conte de fée. Le capitaine Serge Aurier et ses partenaires ont écarté à la surprise générale, le Sénégal, champion en titre (1-1, 5-4 t.a.b.) en huitièmes de finale et le Mali (2-1 a.p.) en quarts de finale dans un scenario incroyable avant de battre sans difficultés la RD Congo en demi-finale (1-0). «C’est un immense plaisir de se qualifier pour cette finale, surtout à domicile et après un parcours que l’on sait tous. Nous sommes très heureux, très émus. Nous remercions le public qui ne cesse de nous pousser, qui nous permet de nous surpasser jusqu’aujourd’hui», a exprimé Franck Kessié élu Homme du match contre la RD Congo.

«C’est le football, tant qu’on a 5 ou 10% de chance, il faut croire, c’est ça qui fait la beauté du football. Après le match du Maroc contre la Zambie, on a su qu’on était qualifié, ça a tout changé, ça nous a donné une autre force, on ne pouvait pas faire pire que la phase de poules, il faut continuer dans cette logique parce qu’il ne faut pas arriver en finale pour lâcher. On a encore un grand match à disputer ce dimanche, il faut donc rester concentrer, retrousser les manches, récupérer pour affronter une très bonne équipe de Nigeria», a insisté le milieu de terrain ivoirien qui estime que «l’humiliation» subie contre la Guinée équatoriale (4-0), a été un déclic pour le groupe. «Cette défaite nous a fait mal et ça nous a permis de nous regarder dans une glace et de se dire les choses en face. On était persuadé que ça allait être difficile de passer au second tour, ça restait un fiasco, après on a eu une chose, en se qualifiant parmi les meilleurs troisièmes. On n’avait plus rien à perdre, on avait tout à gagner. C’est ce qui explique ce parcours», a terminé l’international ivoirien.

Nouvel état d’esprit- Depuis sa qualification en huitièmes de finale, la Côte d’Ivoire a retrouvé la confiance et un nouvel état d’esprit souffle sur le groupe. Cela a permis à la sélection ivoirienne de repousser beaucoup de limites dans cette compétition, mais généralement, il est difficile d’arrêter une équipe, surtout d’une grande nation de football, qui se qualifie dans des conditions aussi compliquées.

 

Si elle est ressuscitée, elle va généralement loin. Mais l’hôte de cette 34è édition de la CAN va devoir confirmer toutes ses performances contre le Nigeria, un autre grand du continent. Le sélectionneur par intérim des Éléphants, Emerse Faé insiste beaucoup sur le collectif.

«Je donne de l’importance au groupe. Depuis que j’ai commencé mon intérim, mon discours, c’est de leur dire qu’ils sont 27 joueurs et j’ai besoin de tout le monde. Après, je ne peux pas faire jouer les 27 en même temps. Évidemment, il y’en a qui ne vont pas jouer mais dans mon discours je leur faisais comprendre que je compte sur tout le monde, si on voulait gagner cette compétition, on la gagnerait à 27, pas seulement à 11. Ils ont compris et ont adhéré au discours. C’est tous ensemble qu’on pourrait gagner la compétition», a déclaré en conférence de presse le sélectionneur ivoirien.

Du côté des supporters, la confiance est de mise et tout le monde attend un sacre des Éléphants, dimanche contre les Super Eagles. «C’est notre CAN, on va la remporter, même s’il faut arracher la coupe, on le fera», a martelé un supporter après la qualification en finale. Depuis le match contre le Sénégal, une expression revient après chaque qualification : «On ne vaut rien, mais on est qualifié». Il faut dire que les Éléphants ont pris confiance, sont solides et solidaires sur le terrain depuis la qualification in extremis en huitièmes de finale.

«On a tout le temps de la préparer cette finale de la meilleure de manière. Il ne faut pas perdre le capital-confiance. L’équipe doit bien récupérer et garder le même état d’esprit, que personne ne sort du groupe», a dit l’ancien international ivoirien Ibrahima Bakayoko, aujourd’hui consultant de la télévision nationale ivoirienne (RTI1). «Il faut analyser cette équipe du Nigeria, elle a beaucoup d’atouts. Il y a des milieux offensifs qui sont des attaquants dans leur clubs qui se permettent de défendre, qui sont de bons passeurs et qui sont capables de marquer», a ajouté Ibrahima Bakayoko. Selon lui, les deux équipes sont bien armées pour produire du spectacle, dimanche au stade Alassane Ouattara d’Olembe.

Le Nigéria est monté en puissance dans la compétition. Après le match nul contre la Guinée équatoriale (1-1) lors de leur entrée en lice, les Super Eagles ont revu leur copie et successivement dominé la Côte d'Ivoire (1-0), la Guinée-Bissau (1-0) et le Cameroun (2-0), en huitièmes de finale, l’Angola (1-0) en quart de finale.

Bousculés en demi-finale, le capitaine William Troost-Ekong et ses partenaires ont su prendre le dessus sur les Bafana Bafana d’Afrique (1-1, 4-2 t.a.b.) pour se hisser en finale. Solides derrière et efficaces devant, ces Super Eagles n’ont sans doute pas dit leur dernier mot et feront tout pour aller au bout du rêve. Après la demi-finale contre l’Afrique du Sud, le sélectionneur nigérian s’est dit fier de la prestation de ses joueurs, avant de se projeter sur la finale. «L’Afrique du Sud nous a énormément gênés, mais nous avons réussi à garder notre sérénité. Nous savons que la finale sera très difficile. Nous allons donc essayer de garder la même dynamique tout en restant focalisés sur notre jeu. J’ai la chance d’avoir de très bons joueurs avec une équipe solide», a salué José Peseiro.

Quel que soit le vainqueur de cette CAN, le trophée de cette 34è édition restera en Afrique du l’Ouest, précisément dans la Zone B de l’Union des fédérations ouest-africaines. La fête promet d’être belle.

Envoyés spéciaux

Ladji M. DIABY

Habibou KOUYATÉ

Ladi Madiheri DIABY

Source : l’Essor

Binthily Signs

Binthily Signs propose trois grands modèles d’enseignes. Chacune offre une excellente performance en fonction de votre commerce et des prix défiant toute concurrence : 

Lire la suite

Vents de Chine

Blog

Mon analyse personnelle sur le projet de constitution :

A prime abord, on remarquera que la constitution n’est pas nouvelle car elle ne met pas sur pied une nouvelle république mais elle  se contente de modifier la constitution actuelle en y ajoutant d’autres institutions.

Lire la suite

© Dépêches du Mali 2012 - 2024