L’Essor : Que ressentez-vous après cette élimination face à la Côte d’Ivoire ?
Éric Sékou Chelle : Je suis déçu pour les joueurs, le Mali et les Maliens. J’ai toujours respecté tout le monde. Des fois, j’ai fait des erreurs dans ma communication. On est tombé sur une équipe qui a eu la chance de nous battre. On a joué à 100%, les joueurs se sont arrachés, on a eu une qualité de jeu certaine. Maintenant, je suis déçu pour le Mali, parce qu’on est dans une situation compliquée et la victoire aurait fait du bien au peuple.
C’est un échec pour nous, mais dans la vie il faut savoir relever la tête et avancer. Le premier responsable, c’est moi. J’ai fait des choix, je les assume. Il y a un bilan qui va être fait au niveau des joueurs et du staff, avec la fédération (la Fédération malienne de football, ndlr) pour essayer d’analyser le tournoi, qu’est-ce qui a marché et qu’est-ce qui n’a pas marché. J’aurais une discussion avec la fédération et le ministère de tutelle pour voir de quoi l’avenir est fait.
L’Essor : Qu’est-ce qui a manqué aux Aigles dans ce match ?
Éric Sékou Chelle : Pour le spectacle, je pense qu’il y a beaucoup de monde qui ont pris du plaisir à regarder ce match. Même si on a fait preuve de caractère, je pense que dans le jeu, à 11 contre 10, ça n’a pas été suffisant. On a manqué de lignes directrices dans le jeu, on n’a pas mis assez de centres, on n’était pas assez présent dans la surface de réparation, on n’était pas à l’abri des contres de la Côte d’Ivoire, notamment de la très bonne entrée d’Oumar Diakité.
L’Essor : La décision de sortir Lassine Sinayoko pour un défenseur central, n’a-t-elle pas déstabilisé le jeu des Aigles ?
Éric Sékou Chelle : À la 80è minute en voyant que la Côte d’Ivoire avait commencé à faire le jeu long et qu’on était en difficulté dans le jeu aérien, on a décidé d’intégrer un défenseur pour être dans une défense à 5 et créer le surnombre autour des deux attaquants ivoiriens. On a voulu renforcer l’axe central. Pour le faire, il fallait sortir des joueurs et Lassine Sinayoko était très touché sur le plan physique.
On a pris cette décision de passer à un système à 5 défenseurs pour être plus solide dans le jeu aérien parce qu’en face, il y avait énormément de qualité dans le jeu aérien. On a perdu pied sur les cinq dernières minutes. Si ça avait marché, vous aurez dit coach vous avez fait un bon coaching, mais ça n’a pas marché. On n’a pas été bon sur les phases arrêtées. Ça n’a pas marché, il faut que j’encaisse, on va analyser tout cela pour progresser.
Les entraîneurs sont là, ils partent, les joueurs aussi, mais le Mali reste. Certains vont être forts mentalement pour continuer, il y a d’autres qui seront moins forts. On va analyser tout ça et faire un bilan. Je suis déçu pour les joueurs. Cette génération mérite quand même quelque chose parce qu’au niveau de la qualité de jeu, dans le monde entier, il n’y a pas beaucoup d’équipes qui sont capables de faire ce que le Mali fait en ce moment.
L’Essor : La Côte d’Ivoire gagne, alors qu’elle a joué en infériorité numérique pendant plus de 70 minutes.
Éric Sékou Chelle : On n’a pas su répondre à la qualité de la Côte d’Ivoire dans le jeu aérien. On s’est effondré sur ce domaine. Quand une équipe joue en infériorité, son état d’esprit se renforce. La Côte d’Ivoire n’a jamais lâché, elle a toujours cette envie de s’accrocher. La vérité est que la Côte d’Ivoire revient de loin et aujourd’hui elle est en demi-finale. Les Éléphants ont cette énergie, mais aussi ce petit brin de chance. L’équipe a également montré des qualités indéniables, mais sur ce que nous avons produit contre cette équipe, nous méritions d’aller en demi-finale. Je le répète, j’ai un sentiment de déception pour mes joueurs et pour le Mali après cette élimination, mais j’ai fait des choix et je les assume.
Propos recueillis par
L. M. D.
H. K.
Ladi Madiheri DIABY
Source : l’Essor
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Mon analyse personnelle sur le projet de constitution :
A prime abord, on remarquera que la constitution n’est pas nouvelle car elle ne met pas sur pied une nouvelle république mais elle se contente de modifier la constitution actuelle en y ajoutant d’autres institutions.
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