La fête a commencé avant l’heure. Dans les villes et villages ivoiriens, notamment Korhogo, la journée du samedi 13 janvier, date de l’ouverture de la 34è édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) a débuté avec la vente de gadgets aux couleurs de la Côte d’Ivoire, du Mali et des autres pays en lice pour le trophée le plus prestigieux du continent.
À l’image de Jean De Dieu, étudiant en master de biologie, spécialité agro-physiologie, beaucoup de jeunes se sont reconvertis en vendeur d’articles et de gadgets pour la CAN. «Nous mettrons des articles à la disposition de la population pour égailler et ambiancer la ville. Nous sommes dans un climat de CAN. Et qui parle de CAN, évoque forcément tous ces accéssoires pour embellir la soirée footballistique», explique ce «nouveau» commerçant. Parmi les articles vendus par le jeune étudiant figurent, entre autres, les trompettes (2.000 Fcfa l’unité), les petits drapeaux des pays qualifiés (deux unités à 500 Fcfa) les chapeaux dont le prix varie entre 500 et 1.000 Fcfa, les bracelets qui sont cécdés à 250 Fcfa. «Aujourd’hui (samedi dernier, ndlr), c’est le match d’ouverture, il se joue à Abidjan mais pour nous, tous les matches de la CAN vont se jouer sur toute l’étendue du territoire.
Que nous soyons à Abidjan ou dans d’autres villes, nous vivons la CAN. Nous sommes dans cet état d’esprit pour apporter notre pierre à la réussite de la compétition», ajoute le jeune trapu. À plus de 564 km d’Abidjan et du stade olympique Alassane Ouattara d’Ébimpé, la population de la cité du Poro (surnom de la Région de Korhogo) a suivi le match d’ouverture entre la Côte d’Ivoire et la Guinée-Bissau (2-0) sur des écrans géants, dans les villages-CAN où des fans-zone installés à travers la ville. Pour les écrans privés, le supporter doit mettre la main à la poche, mais pour les écrans publics installés dans les villages-CAN par la mairie de Korhogo en collaboration avec le Conseil régional du Poro, l’accès est gratuit.
Dans le quartier de Tegueré, les portes du village-CAN ont été ouvertes dès 14h, soit 4h avant le début de la cérémonie d’ouverture de la CAN et pour assurer l’animation, les organisateurs ont fait appel à plusieurs artistes et organisé des concours de danse. Quand le président Alassane Ouattara a fait son apparition sur l’écran géant, il a été accueilli par un tonnerre d’applaudissements qui a duré de longues minutes. Le chef de l’État ivoirien avait à ses côtés plusieurs invités de marque, dont le président de la Confédération africaine de football (CAF), Patrice Motsepe et son homologue de la Fédération internationale de football association (FIFA), Gianni Infantino.
Après la cérémonie d’ouverture, place au spectacle proprement dit, c’est-à-dire le premier match de la CAN, Côte d’Ivoire-Guinée-Bissau. La rencontre débute bien pour les Éléphants qui ouvrent le score, dès la 4è minute, grâce à Seko Fofana (1-0). Les spectateurs laissent éclater leur joie, certains commencent à chanter et esquisser des pas de coupé-décalé Jet de zouglou. En fin de première période, l’attaquant Jean-Philippe Krasso s’écroule dans la surface de réparation bissau-guinéenne. Spontanément, tous les supporters se lèvent pour réclamer le penalty. «Il l’a touché, il l’a touché, penalty, penalty», entonnent les inconditionnels. Au finish, les Ivoiriens s’imposent 2-0 avec un deuxième but signé Jean-Philippe Krasso (58è min).
«Je suis très contente que la Côte d’Ivoire remporte le match d’ouverture. Venir au village-CAN, c’est une manière de dire merci à notre président. C’est un endroit de festivité et de convivialité. Je pense que la Côte d’Ivoire va gagner la CAN», salue Mariétou Karamoko. «C’est l’une des meilleures CAN et nous sommes fiers de la Côte d’Ivoire. Nous espérons que ça va continuer. Il y a plusieurs ethnies ici et nous sommes contents et fiers de l’accueil des Ivoiriens. L’équipe peut aller loin dans cette compétition. Il y a eu quelques problèmes, mais je pense que l’équipe va s’améliorer lors des prochains matches», appuie de son côté Mohamed Diarrassouba. Pour le maire adjoint Salif Coulibaly, la Côte d’Ivoire ne pouvait rêver mieux pour débuter la CAN.
«C’est vrai qu’on voulait que l’équipe marque plus de buts pour inquiéter les prochains adversaires, mais elle en a mis deux et nous sommes contents. Il n’y a pas de petite victoire, nous sommes heureux de prendre les trois points. Notre maire Lacina Ouattara met la jeunesse en point d’honneur dans tout son programme. La CAN est une occasion de permettre à toute la population de Korhogo, particulièrement les jeunes de pouvoir vivre en temps réel les matches. Il faut dire merci au député maire Lacina Ouattara et au président du Conseil régional du Poro, Fidèle Gboroton Sarassoro qui nous ont offert cet espace», se félicite l’élu.
Après le match, la ville de Korhogo a passé toute la nuit à fêter la victoire des Éléphants. Quelques accidents ont été signalés dans certains quartiers, mais ils n’ont pas entaché le succès des hommes de Jean-Louis Gasset. Ce jeudi, le village-CAN fera encore le plein avec le grand choc entre la Côte d’Ivoire et le Nigeria, comptant pour la 2è journée du groupe A.
Couverture médiatique : Frat Mat au cœur de l’évènement
La CAN a débuté samedi dernier avec la victoire de la Côte d’Ivoire sur la Guinée-Bissau (2-0). Pour la couverture médiatique de la compétition, le Quotidien national Fraternité Matin a mis le paquet. Sur chaque site, Frat Mat, comme on appelle le média, dispose d’une équipe de reportage composée d’au moins trois agents : un journaliste-reporter, un photographe et un chauffeur.
À Abidjan, deux équipes ont été mobilisées pour le Stade olympique Alassane Ouattara et le Stade Félix Houphouët-Boigny. Dans les quatre villes de l’intérieur qui abritent la CAN, à savoir Korhogo, Yamoussoukro, Bouaké et San-Pedro, les équipes sont appuyées par les correspondants locaux.
En temps normal, le service sport du quotidien est composé de trois journalistes mais, CAN oblige, la direction du journal a augmenté le nombre des agents du Desk sport, en recrutant quelques journalistes sportifs et en redéployant certains issus d’autres services. «D’ordinaire, nous avons entre deux à trois pages quotidiennes réservées au sport, mais avec la CAN, il faudra compter entre 6 à 8 pages», révèle Céleste Kolia, journaliste sportif à Frat Mat. «Depuis plusieurs semaines, Frat Mat, publie une rubrique dénommée «En route vers la CAN» qui est devenue, depuis samedi, «Journal de la CAN». Nous avons fait 6 pages de sport dans le journal du samedi, cela va continuer pendant toute la CAN», a confié de son côté le chef du service de sport du journal, Paul Pagnigni.
Parlant de la mobilisation de la population, notre confère dira : «Pour cette deuxième CAN de la Côte d’Ivoire, 40 ans après la première, la population ivoirienne est également mobilisée. Il y a un travail qui a été fait pour mobiliser la population. On est au début, on observe. Ce que j’ai vu lors de la cérémonie d’ouverture, c’est honorable». Quid des favoris ? «Ce sont les traditionnels favoris qui ont l’habitude de gagner. On parle du Cameroun, de l’Égypte, du Sénégal, du Maroc qui est revenu fort de la Coupe du Mali et de la Cote d’Ivoire qui accueille la compétition et qui n’a pas mal d’atouts.
Personnellement, je mise beaucoup sur le Mali et le Burkina Faso qui peuvent créer la surprise. Ce sont deux pays qui jouent sans complexe», pronostique Paul Pagnigni. Ces propos du chef du service des sports de Fart Mat prouvent que la sélection nationale n’est pas cotée qu’au Mali, d’autres observateurs et pas des moindres voient également les hommes du technicien Éric Sékou Chelle marquer de leur empreinte cette 34è édition de la CAN.
Votre quotidien national, L’Essor est également présent à la fête et vous fera vivre la compétition, grâce à ses deux envoyés spéciaux, Ladji M. Diaby et Habib Kouyaté.
Envoyés spéciaux
Ladji M. DIABY
Habib KOUYATÉ
Ladi Madiheri DIABY
Source : l’Essor
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Mon analyse personnelle sur le projet de constitution :
A prime abord, on remarquera que la constitution n’est pas nouvelle car elle ne met pas sur pied une nouvelle république mais elle se contente de modifier la constitution actuelle en y ajoutant d’autres institutions.
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