Le nouveau système informatique de gestion des données du Recensement administratif à vocation d’état civil (Ravec) qui remplace l’ancien fichier, a été présenté, hier à Koulouba, au président de la Transition, le colonel Assim Goïta, en présence du président du Conseil national de Transition (CNT), le colonel Malick Diaw et des membres du gouvernement.
«Si tu veux quelque chose de grand, fais ce que tu n’avais jamais fait», dixit le colonel Assimi Goïta. L’histoire est toute récente. Le 25 septembre 2023 dans un communiqué lu à la télévision nationale, le gouvernement du Mali évoquait la prise en otage de la base de données du Ravec par le prestataire, l’entreprise Idemia. Cette dernière, à l’occasion d’une mise à jour, avait délibérément saboté en novembre 2022, le système et programmé l’arrêt des serveurs de service.
D’où le blocage à partir du mois d’avril 2023. Cette situation a engendré des difficultés, voire des ruptures dans la délivrance des services de qualité à nos concitoyens avec de nombreuses implications néfastes à la vie de la Nation. Ceci a engendré l’impossibilité d’enrôler les nouveaux majeurs afin de les inscrire sur le fichier électoral, l’impossibilité de mettre à jour les fiches individuelles descriptives ou de faire des corrections, le ralentissement de la production de la Carte nationale d’identité biométrique sécurisée.
Pour trouver une solution urgente à cette situation déplorable, le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation a mis en place un Comité technique composé exclusivement d’informaticiens et d’ingénieurs maliens. L’équipe de 13 personnes a mis au point un système de génération de numéro Nina temporaire qui a permis, à titre illustratif, à certains pèlerins d’obtenir leurs passeports puis d’effectuer le Hadj à La Mecque.
Ce nouveau système informatique appelé «Mali Kura Biométrie», dénomination soumise à l’approbation du chef de l’État, est né de la volonté de ce dernier, de délivrer des services de qualité à nos concitoyens, a expliqué le ministre d’État, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le colonel Abdoulaye Maïga. En effet, Mali Kura Biométrie a été conçu dans le respect des principes guidant l’action publique au Mali, à savoir le respect de la souveraineté du Mali, le respect du choix de partenariat et des choix stratégiques opérés par le Mali et la prise en compte des intérêts vitaux du peuple malien dans toutes les décisions.
À l’origine de cette initiative, a rappelé le ministre d’État, il y a la réaction du coordonnateur du projet, Abdoul Karim Sidibé, après le communiqué du gouvernement ce jour-là. Il confie à une connaissance que la prise en otage de la base de données était une humiliation pour les informaticiens maliens, avant de proposer ses services de manière bénévole.
En plus de l’action bénévole des experts maliens, qui ont accepté par patriotisme de travailler gratuitement, le basculement vers le nouveau système n’a eu aucune incidence budgétaire, selon le ministre Maïga. «Il est d’autant plus important de relever ces faits, que l’offre la moins onéreuse pour mettre fin à la prise d’otage, qui nous a été proposée, s’élevait à environ 6 milliards de Fcfa pour un délai d’exécution de 6 mois, avec le risque de créer une nouvelle dépendance», a-t-il ajouté.
Mali Kura Biométrie est un système plus performant avec une sécurité renforcée, une possibilité d’évolution maîtrisée des fonctionnalités dans l’espace et dans le temps, une multitude de possibilités aux structures administratives comme la police scientifique, la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif), le pôle économique et autres, une plateforme d’authentification en temps réel des identités, une offre aux structures financières et aux opérateurs économiques permettant d’authentifier l’identité de leurs abonnées contribuant ainsi à garantir la sûreté nationale.
Mali Kura Biométrie est une solution souveraine dont les codes source ou les licences sont maîtrisés par nos experts nationaux, ce qui met fin au chantage d’éventuels prestataires étrangers. Ce nouveau système est également une solution largement plus économique financièrement, n’exigeant pas d’acquisition de licence.
Le Chef du comité technique, Abdoul Karim Sidibé a présenté le travail de son équipe à l’assistance. Les différents axes de la présentation ont porté sur l’état des lieux du système, les activités réalisées, le développement d’une solution de bout en bout, le projet de migration du système, la fonctionnalité et les perspectives portant sur la digitalisation future de l’administration.
L’équipe qui a conçu et réalisé la plate-forme en 3 mois a été décorée de la médaille du chevalier de l’Ordre national par le président de la Transition. C’est le point de départ de la souveraineté numérique du Mali, s’est réjoui le colonel Assimi Goïta, qui a insisté sur l’indépendance de notre pays à tous les niveaux dans le contexte du Mali Kura.
Cheick Amadou DIA
Source : l’Essor
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Mon analyse personnelle sur le projet de constitution :
A prime abord, on remarquera que la constitution n’est pas nouvelle car elle ne met pas sur pied une nouvelle république mais elle se contente de modifier la constitution actuelle en y ajoutant d’autres institutions.
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