Vendredi 19 Avril 2024

COP 27 à Charm El Cheik, en Egypte : Des chiffres et des promesses

Le vendredi 11 novembre 2022, s’ouvrait l’un des moments forts de la COP 27, en cours à Charm El Cheik, en Egypte. Les Etats Unis d’Amérique et l’Allemagne, deux grandes puissances industrielles au monde, ont pris la parole et annoncé de fortes ambitions en chiffres.

Adaptation et atténuation, deux maîtres mots qui ont dominé les débats de ce panel spécial à Charm El Cheik, précisément dans la salle « Nefertity », forte de ses 10 000 places, qui accueillait toutes les attentions lors de ce panel de haut niveau. Ce panel spécial consacré à l’Allemagne et à la première puissance au monde, les Etats Unis d’Amérique, a été un moment phare, avec des cagnottes importantes annoncées.

Des échanges, des plaidoiries et des précisions. Comme à l’image de celles accomplies par la ministre égyptienne de l’Environnement, Yasmine Fouad. « Il faut plaider en faveur des programmes d’adaptation. C’est l’ambition de cette COP 27. Pour ce faire, il faut mettre à jour nos ambitions et nos contributions », a-t-elle martelé, avant de souligner les actions inspirantes du gouvernement égyptien dans ce sens, en contribuant notamment à accentuer l’ «économie verte et durable, ainsi que l’énergie verte ».

La 27ème édition de la COP se tient à un moment très critique pour l’histoire de ce rendez-vous, dont les résultats restent submergés par les vagues de défis et les océans d’enjeux en cours et à venir.

La protection de l’environnement pose aujourd’hui de nombreuses questions, notamment quant au leadership à suivre, au modèle à suivre. Les Etats Unis d’Amérique entendent montrer la voie avec le plan pour l’Afrique détaillé par John Kerry, envoyé spécial de Joe Biden pour le climat.  Il milite pour des « solutions qui ne font pas peur ». Il l’a fait savoir à sa prise de parole. Les menaces sont énormes, les défis sont grands. La question de l’environnement n’est plus une question de financement, mais « une question de vie » selon le secrétaire d’Etat américain et l’adaptation est la voie qui s’impose. C’est pourquoi, exposant l’engagement des Etats unis à soutenir l’adaptation en Afrique, l’émissaire du président américain pour le climat, a annoncé une bagatelle de 12 milliards de dollars dans des mesures d’adaptation, avec un supplément de 3 milliards de dollars qui sont en négociation au congrès. Les Etats-Unis prévoient également plus de 120 milliards de programmes d’adaptation en Afrique, selon Kerry, dont 24 milliards de dollars pour les assurances des inondations. Ces chiffres sont loin d’être le remède aux maux. Ils ne suffisent pas pour l’ancien secrétaire d’Etat du Président Obama. « Nous avons besoin de trillons de dollar », a-t-il indiqué.

Toutes les actions de la COP sont orientées vers le continent africain et, qu’est-ce qui motive cela ? Parce que « 17 pays les plus vulnérables aux crises climatiques sont sur le continent africain », a alerté John Kerry.

Face au changement climatique, une réponse « africaine » !

Une question est de chercher les financements et de les donner, une autre qui fait l’objet d’interrogation est, comment utiliser les fonds.

« Les financements doivent aller directement en Afrique », a orienté Yasmine Fouad, ministre égyptienne de l’environnement, connaissant les priorités de son continent. « L’Afrique a trois facteurs plus importants que tout autre, ce sont l’adaptation, l’agriculture et la résilience surtout des femmes », a-t-elle précisé. Yasmine Fouad reste convaincue que les solutions aux effets du changement climatique en Afrique ne peuvent venir d’ailleurs. « Si nous avons l’argent, les ressources nécessaires, nous aurons les intelligences nécessaires pour donner à l’Afrique le modèle qu’elle mérite ».

Evolutionniste, s’agissant du comment parvenir à des résultats concrets dans un meilleur délai, John Kerry, prône « des solutions qui n’effraient personne, mais qui font gagner tout le monde ».

La cagnotte s’alimente encore à cette COP 27. Pour gagner la lutte, des philanthropes se sont également engagés à hauteur de 500 millions de dollars de financement en faveur des pays en voie de développement. L’Allemagne, un autre pays ultra-industrialisé, a mis la main dans la bourse pour brandir 250 millions de contribution, dont 100 millions sous forme de prêt à venir. La BRD finance a aussi rejoint la cagnotte alimentée par les Etats unis et l’Allemagne en amont, au cours de ce panel. La BRD va débourser un montant de 300 millions de financement souverain.

La réaction du représentant du président américain, John Kerry, ne s’est pas fait attendre. « C’est à mon sens l’un des moments les plus importants de cette COP 27. Chacun devant sa responsabilité. C’est exactement comme cela que le monde pourra se réunir pour rassembler toutes les pièces du puzzle », a salué John Kerry. Prenant la parole en réaction aux annonces faites sur place après celle des Etats Unis, il dira : « il faut une solidarité agissante comme vient de le faire l’Allemagne ».

Parlant du pays hôte, John Kerry a salué les ambitions du gouvernement égyptien : « On redouble d’ambition en Egypte. Voilà le genre d’ambition dont on a besoin. Et c’est pour dire que si on s’engage, on y parviendra ».

La première puissance veut jouer un rôle de leader à l’issue de la COP 27 : « Les Etats Unis ont agi, tout le monde doit agir », avait indiqué le président américain Joe Biden à l’ouverture de la COP.

L’Afrique est aujourd’hui plus que jamais heurtée par les effets du changement climatique, alors que le continent ne contribue qu’à hauteur de 4% d’émission de gaz à effet de serre. Si le continent connait des difficultés pour faire face à cette menace, l’occident appelle au secours. « Il faudra enrôler le secteur privé dans la lutte », propose John Kerry pour qui, l’objectif d’atteindre 1,5° n’est plus une option, mais une obligation.

Ousmane Tangara depuis Charm El Cheik

Source : Le Challenger 17 Nov 2022

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