Vendredi 18 Octobre 2024

Mali : Service militaire obligatoire : Fin de formation pour 793 nouveaux fonctionnaires

Présidant la cérémonie de présentation au drapeau du 5è contingent du service militaire obligatoire des admis aux concours de la fonction publique et des collectivités au Service national des jeunes (SNJ), le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, a fait savoir que l’objectif de cette formation demeure le développement de la capacité pour la défense de la patrie

Après six mois de formation militaire civique, 793 nouveaux fonctionnaires ont été présentés au drapeau. Ils sont composés des admis aux concours de la fonction publique comprenant des élèves de la nouvelle École nationale d’administration (ENA) et ceux des collectivités. L’évènement a eu lieu ce jeudi à la Place d’armes du 34è  Régiment du génie militaire à Bamako en présence du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, du président du Conseil national de Transition, le colonel Malick Diaw, des membres du gouvernement. Il y avait également des diplomates accrédités dans notre pays, ainsi que de nombreux parents et connaissances des nouvelles recrues.

Dans un souci de rehausser l’esprit civique, de discipline, de patriotisme et de l’esprit de don de soi au sein de l’administration, le chef de l’État, le colonel Assimi Goïta, a décidé, le 31 mars 2022, que cette formation soit élargie à tous les agents publics. Cette reprise de la formation de nouveaux fonctionnaires répond à un besoin urgent. Il s’agit, dans ces moments particuliers de l’histoire de notre pays, de doter l’administration malienne de cadres responsables, bien formés, aguerris, redevables et susceptibles de bâtir un Mali fort, et prospère. Un Mali capable de rendre effectifs les services sociaux de base aux populations maliennes sur toute l’étendue du territoire national et, ce, même en temps de confit.

Levier de la réserve stratégique- Dans une interview accordée à la presse, le colonel Assimi Goïta a félicité le ministre de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne ainsi que l’encadrement pour le bon déroulement de la formation. Et les nouveaux fonctionnaires pour leur engagement et détermination tout au long de la formation.

«La reprise du service militaire obligatoire pour les admis à la fonction publique s’inscrit dans le cadre de la refondation de notre État. Qui parle de la refondation parle forcément de l’Homme qui est au cœur de toutes les actions», a noté le chef de l’État. Le premier objectif de cette formation, a-t-il dit, est de transformer l’Homme pour les besoins du service public tout en lui donnant un certain nombre de valeurs. «Des valeurs de citoyenneté, républicaines, des valeurs d’intégrité, de patriotisme et surtout développer sa capacité à défendre de la patrie», a été explicité le président de la Transition.

Le président Goïta a relevé que la mise à disposition de la 5è cohorte va permettre d’atteindre des objectifs : de poursuivre le retour de l’administration et les services sociaux de base, surtout après la reconquête de la Région de Kidal, des villes de Tessalit, d’Aguelhok et de Ber. Également, le colonel Assimi Goïta a soutenu que cet effectif va permettre de renforcer le levier de la réserve stratégique qui est composée non seulement des fonctionnaires ayant accompli le service militaire mais aussi des militaires qui sont déjà à la retraite.

«Ces effectifs peuvent être mobilisés en cas de crise ou de catastrophe naturelle pour renforcer ceux des Forces de défense et de sécurité», a indiqué le chef suprême des Armées. Et d’inviter les nouveaux fonctionnaires à plus d’abnégation, de rigueur, de discipline et surtout de ne pas tomber dans la facilité et d’aller toujours au-delà de ce qu’ils croient possible. Pour le chef de l’État, la jeunesse, placée au cœur de l’action gouvernementale, n’a pas le droit à l’échec et doit être en première ligne par rapport à la défense de la patrie, des intérêts du peuple. «L’échec n’est pas du tout permis avec la jeunesse», a-t-il conclu.

Selon le ministre de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne, de 796 recrues au départ, elles sont 793 dont 102 personnels féminins ayant terminé avec brio cette phase de formation physique et civique. Ces recrues du 5è contingent du SNJ, expliquera Abdoul Kassim Ibrahim Fomba, ont, durant six mois, appris les rudiments du métier des armes. Elles ont également été façonnées pour faire d’elles des citoyens modèles. «Chères recrues, vous aurez au final appris la discipline, la soumission, la responsabilité, la ponctualité et l’assiduité au travail, le dévouement, l’esprit de sacrifice et l’amour du pays. En un mot, l’exemplarité comme code de conduite», a reconnu le ministre.

Pour sa part, le directeur général du SNJ, le colonel Tiémoko Camara, a rappelé que leur mission est de contribuer à parfaire l’éducation, la formation physique, civique et professionnelle des jeunes en vue de leur participation effective et entière au développement économique, social et culturel du pays. Surtout de leur mobilisation pour les besoins de la défense nationale

Le major de la promotion est Amadou Sangha, élève inspecteur des douanes de la nouvelle ENA.

Oumar DIAKITE

Source : l’Essor

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