Ces assises qui ont débuté samedi se tiennent du 13 au 15 avril sur toute l’étendue du territoire national. Elles mobilisent toutes les couches socio-professionnelles du Mali autour d’un dialogue direct, franc et sincère entre Maliens en vue de résoudre les conflits latents ou manifestes pour une pacification définitive du pays, gage d’un développement harmonieux et durable.
Les participants ont débattu plusieurs thématiques, notamment en rapport avec Paix, cohésion sociale, sécurité et défense
C’est parti pour la phase communale du Dialogue inter-Maliens pour la paix et la réconciliation nationale qui a démarré, samedi dernier, dans de bonnes conditions en Communes I, II et III du District de Bamako. Cette phase, à laquelle sont attendus 50 à 100 participants dans chaque commune, prend fin ce lundi. En Commune III, les travaux se déroulent dans les locaux de la municipalité. Dans son discours d’ouverture, le maire de la Commune III du District de Bamako a d’abord remercié les participants pour leur intérêt à vouloir donner une orientation à la politique du pays. D’après Mme Djiré Mariame Diallo, cette option a été privilégiée par le président de la Transition lors de son discours à la nation à l’occasion du nouvel an 2024. Cela, afin que l’on fasse l’appropriation du processus de paix, en donnant toutes les chances à un dialogue direct inter-Maliens.
Pour elle, au regard des réalités auxquelles le Mali est confrontées, depuis l’indépendance à nos jours, notre pays ne peut envisager un avenir de sécurité et de stabilité durable tant que ses fils et filles n’intègrent pas la dimension géopolitique sous toutes ses formes dans leur recherche de solutions. «Pendant trois jours, nous aurons à échanger sur différents thèmes», a rappelé l’édile. Et de demander aux participants de respecter la diversité d’opinions, la liberté d’expression; d’utiliser un langage courtois et d’éviter toute forme de discours haineux, injurieux ou discriminatoire. Elle a aussi invité tous ceux qui croient à un Mali meilleur, à soutenir par des actes concrets le pays et nos autorités, surtout en ces moments très difficiles de la gouvernance. «Le pays a besoin de nous tous. Nous devons travailler pour les générations futures. J’estime pour ma part que nous n’en faisons pas assez», a exprimé le maire de la Commune III.
De son côté, la représentante du comité de pilotage du Dialogue inter-Maliens, par ailleurs membre du Conseil national de Transition (CNT), Mme Djikiné Hatouma Gakou, qui prenait part aux travaux en Commune III, a demandé aux participants de parler à cœur ouvert et sans tabou. Cela, en faisant des propositions pouvant faire avancer notre pays. Saluant l’initiative de ce forum, le représentant du Mouvement Mali espoir, Moussa Bagayoko, a estimé que quand on dialogue, il y aura obligatoirement des solutions à nos problèmes.
SOUVERAINETÉ-Notre équipe de reportage s’est ensuite rendue en Commune I du District, où les concertations se déroulent dans la salle de délibérations de la municipalité. Jeunes, femmes, représentants de la société civile, de l’administration, des autorités traditionnelles, religieuses et coutumières ont massivement pris part à la rencontre. Mme Barry Aminata Touré, présidente de la Cafo en Commune I, participait aux débats. Félicitant l’inclusivité autour de cette rencontre, elle a estimé qu’elle permettra d’approfondir les débats sur toutes les problématiques au niveau de leur commune et à celui national. Notre interlocutrice a ajouté que les femmes sont prêtes à contribuer à ce forum afin qu’il serve de tremplin pour résoudre les questions de paix, de sécurité et de développement aux niveaux communal et national. «Nous avons déjà notre souveraineté. Ce qui nous reste, c’est le vivre-ensemble, le développement et le bien-être des communautés», a fait savoir la femme leader, appelant à se donner la main «pour construire le Mali que nous voulons».
De son côté, le secrétaire général de la jeunesse de la Commune I, Ibrahim Boubacar Keïta, a déclaré que son regroupement s’active à faire en sorte que les jeunes participent aux travaux. Il a souhaité que leurs préoccupations soient prises en compte par les autorités. Le passage de notre équipe de reportage en Commune I a coïncidé avec une tournée de supervision du gouverneur de Bamako, Abdoulaye Coulibaly. L’objectif de cette démarche visait pour le chef de l’exécutif régional de s’assurer de la bonne organisation des concertations communales au niveau de l’ensemble des six communes de la capitale. Mais aussi de féliciter les participants pour leur présence à la rencontre.
Le gouverneur de Bamako leur a ensuite demandé de participer activement aux travaux. «Car, vos contributions sont vivement attendues afin qu’on puisse venir à bout de la situation de conflits que notre pays traverse depuis des décennies», a-t-il exhorté. Cela est d’autant plus nécessaire que la situation est particulièrement difficile dans notre pays. D’où l’initiative de ce dialogue dont l’objectif général est de contribuer à la restauration de la paix, de la cohésion sociale et de la réconciliation nationale.
«Il s’agit pour vous de plancher sur les différents documents mis à votre disposition afin de faire des propositions pertinentes et des recommandations pouvant sortir notre pays, de façon définitive, de cette situation de crises», a renchéri le gouverneur.
Au moment où nous quittions la Commune I, aux environs de 11 heures, les participants mettaient en place leur bureau (devant être composé d’un président et d’un vice-président ainsi que deux rapporteurs) et les commissions thématique.
Retour aux fondamentaux- En Commune II, les travaux du Dialogue inter-Maliens se tiennent au Centre national d’appui à la promotion de l’économie sociale et solidaire, sis à Bakaribougou. Samedi, les habitants sont sortis nombreux pour remplir la salle. À notre passage, vers 11 heures 20, les participants échangeaient sur la sous thématique : «paix et culture de la paix». Sur ce point, certains délégués ont appelé à la cohésion sociale et au vivre ensemble pour pérenniser la paix dans notre pays. D’autres ont, cependant, demandé le retour à nos fondamentaux.
Lassina Balahira, président du Comité de développement du quartier de la Zone industrielle, a partagé cet avis. Il a proposé de faire voter une loi afin que l’éducation des enfants redevienne l’affaire de tous. Notre interlocuteur a aussi demandé de ne pas amener les conflits conjugaux sur les réseaux sociaux, mais de les gérer plutôt dans les familles pour éviter les divorces. Il convient de rappeler que les thématiques retenues pour le Dialogue inter-Maliens sont : «paix, réconciliation nationale et cohésion sociale» ; «questions politiques et institutionnelles» ; «économie et développement durable» ; «aspects sécuritaires et défense du territoire» et «géopolitique et environnement international».
Bembablin DOUMBIA
Source : l’Essor
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Mon analyse personnelle sur le projet de constitution :
A prime abord, on remarquera que la constitution n’est pas nouvelle car elle ne met pas sur pied une nouvelle république mais elle se contente de modifier la constitution actuelle en y ajoutant d’autres institutions.
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