Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale Abdoulaye Diop s’est entretenu, hier, avec les représentants des missions diplomatiques et consulaires ainsi que des organisations internationales accréditées au Mali sur les derniers développements de l’actualité nationale et de la sous-région.
Il faut rappeler qu’en fin janvier, notre pays a mis fin à l’Accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus d’Alger. Il s’est retiré également de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) avec le Burkina Faso et le Niger, les trois pays ayant créé l’Alliance des États du Sahel (AES) en septembre 2023. Le ministre Diop a ainsi évoqué ces sujets avec ses interlocuteurs. Tout comme, le retrait de la Minusma.
Par rapport à la dénonciation de l’Accord d’Alger par le gouvernement, le chef de la diplomatie malienne a affirmé qu’un processus de pourrissement était enclenché depuis plus d’un an. Pour Abdoulaye Diop, certains groupes signataires ont décidé de quitter la table de négociations pour reprendre les armes. «Nous avons constaté que ces mêmes groupes se sont alliés aux terroristes pour essayer de prendre possession des anciennes emprises de la Minusma», a-t-il dit, affirmant que le Mali est dans un processus de paix et non celui du partage du territoire.
Le ministre Diop a fait savoir que l’occupation de ces camps par les Forces armées maliennes (FAMa) ne devrait pas être perçue comme un acte belliqueux. «Il y a eu des attaques meurtrières contre les FAMa, les populations civiles. À partir de cet instant, nous sommes entrés dans une autre phase à propos de la mise en œuvre de cet Accord. Malgré tout, l’État malien a toujours eu une posture raisonnable», a expliqué Abdoulaye Diop, précisant que le Mali a essayé de gérer cette question en laissant la porte ouverte.
Tirant les leçons, les acquis et les défis liés à l’Accord, le chef de la diplomatie malienne dira que notre pays a décidé de ne plus maintenir l’internationalisation de ce conflit. «Le Mali entend mettre en place une nouvelle dynamique d’appropriation nationale du processus de paix qui fera en sorte que les Maliens se parlent pour trouver des solutions», a fait remarquer Abdoulaye Diop. Selon lui, ce processus doit se faire entre Maliens pour avancer. «L’Accord est devenu un instrument entre les mains d’autres pour déstabiliser notre pays ou entreprendre des initiatives qui ne vont pas dans le sens de l’intérêt des Maliens», a-t-il dénoncé.
Pour le ministre Diop, la posture de certains pays de faire de cet Accord leur document dérange fondamentalement les Maliens. «Les autorités maliennes ont décidé d’adopter une dynamique pour aller à la paix. D’où la mise en place du Comité de pilotage du dialogue inter-Maliens par le président de la Transition», a-t-il dit, précisant que ce processus sera interne. Le ministre des Affaires et de la Coopération internationale a ainsi invité les diplomates à s’inscrire dans cette nouvelle dynamique. Il a tenu à préciser que le Mali ne soutiendra aucune initiative le concertant prise à son insu.
Concernant le retrait du Mali de la Cedeao, le chef de la diplomatie malienne a soutenu que ce choix a été fait quand on sait que c’est l’idéal d’intégration qui est attaquée dans ses fondements. «Ce sont les puissances étrangères qui instrumentalisent la Cedeao pour leur propre agenda», a relevé le ministre Diop, affirmant que c’est une organisation qui n’est pas sous notre contrôle. «C’est ce que nous dénonçons», a-t-il plaidé.
S’agissant de la Minusma, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a laissé entendre que le retrait s’est fait en préservant l’intégrité nationale. Pour ce qui est de l’AES, il a indiqué que c’est un pacte militaire. Au-delà, a développé Abdoulaye Diop, il fallait renforcer le domaine économique et procéder à la coordination du volet politique et diplomatique. Il a informé le corps diplomatique de la création prochaine de la confédération entre les trois États.
Pour sa part, le vice-doyen du corps diplomatique a salué l’initiative d’échanger avec les diplomates. Ahmad Abdoul Rahamane Al-Senaidi, en sa qualité d’ambassadeur du Qatar au Mali, a soutenu que cet échange a permis aux représentants des différents pays et organismes d’avoir des vraies informations de première main. Selon lui, cela contribuera à renforcer davantage la coopération avec la communauté internationale.
Quant au diplomate nigérien, il s’est réjoui de l’acte de solidarité pris en faveur de son pays au moment où la Cedeao s’apprêtait à l’attaquer. «C’est une cause commune pour l’AES», a souligné Abdou Adamou. Et l’ambassadeur allemand Dietrich Pohl de reconnaître que c’est important de comprendre mieux les décisions des autorités maliennes.
Namory KOUYATE
Source : l’Essor
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Mon analyse personnelle sur le projet de constitution :
A prime abord, on remarquera que la constitution n’est pas nouvelle car elle ne met pas sur pied une nouvelle république mais elle se contente de modifier la constitution actuelle en y ajoutant d’autres institutions.
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