Par des actes criminels, la CMA et ses complices terroristes tentent de bloquer le processus de rétrocession des camps de la Mission onusienne aux Forces armées maliennes.
Pour le gouvernement, l’enchaînement des événements et la passivité des Casques bleus suscitent de fortes interrogations sur les intentions réelles des protagonistes
Conformément à la Résolution 2690 du Conseil de sécurité des Nations unies, l’Armée nationale occupera avant le 31 décembre prochain toutes les emprises autrefois utilisées par la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma). La présence irréversible de nos soldats sur toute l’étendue du territoire, - une mission régalienne de notre outil de défense -, sera le chant du cygne pour des forces ennemies dont l’agenda est à l’antipode de la paix et de la stabilité.
D’où l’érection par elles de multiples entraves dans le processus de rétrocession des camps par la Mission onusienne : attaques lâches, actes de sabotage et de trahison, etc. La toute récente occupation du camp de Kidal par les éléments de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) est un élément de ce puzzle.
Le communiqué rendu public lundi par le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, en réponse à celui de la Minusma publié le 10 octobre, met en lumière les incongruités qui sous-tendraient l’adoption de certaines postures. La Mission avait annoncé le retrait de ses troupes des postes avancés de Kidal et l’accueil pour des raisons humanitaires, dans son camp de Kidal de 111 éléments du Bataillon des Forces armées reconstituées (Batfar), dont la sécurisation relève d’elle jusqu’à l’effectivité du transfert.
Le ministère des Affaires étrangères a exprimé son étonnement et dénoncé l’action unilatérale de la Minusma contraire à l’esprit de coordination et de collaboration voulu entre les deux parties dans le cadre du processus de retrait de la Mission et non conforme au plan de retrait convenu, en ce qui concerne le camp de Kidal. Aussi, informe le communiqué, la question a-t-elle fait l’objet d’échanges dans la matinée du 10 octobre 2023 entre la Minusma et le gouvernement qui avait demandé un délai de 72 heures afin de réorganiser, voire réadapter le dispositif d’occupation par les FAMa desdits postes. «C’est dans l’attente de la réaction promise de la Minusma que les autorités ont été mises devant le fait accompli», dénonce le texte.
Le ministère a, par ailleurs, condamné « la trahison dont ont été victimes les FAMa du Batfar, de la part des éléments de la CMA dont certains appartenaient au même Batfar». Groupe signataire de l’Accord pour la paix et la réconciliation, ajoute le communiqué, la CMA, en violation de ses engagements, sans réaction de la Minusma, a encerclé, occupé puis enlevé les matériels et les équipements, tout en pillant le dépôt d’armement et de munitions du Mécanisme opérationnel conjoint (Moc). Pour le département en charge des Affaires étrangères, l’enchaînement des événements et la passivité de la Minusma suscitent de fortes interrogations sur les intentions réelles des protagonistes et la planification préalable de cette action.
STRATÉGIE DU CHAOS- La récurrence des actions malveillantes dans un intervalle assez serré accrédite la thèse d’une mutualisation des moyens des ennemis de la paix et de leurs sponsors dont certains sont des acteurs «insoupçonnés». La raison ? Sans doute pour faire échouer le processus de rétrocession dont l’aboutissement sonnera le glas de la sauvegarde de positions et d’intérêts illégalement tenus par nombre de protagonistes. Sur l’étendue de tous ces espaces que d’aucuns voudraient voir maintenir en « zone grise », l’économie criminelle fait en effet florès.
Dans le but d’empêcher le maillage du territoire par nos forces, la stratégie du chaos est pensée et mise à exécution par les terroristes et leurs complices. Pas plus tard que lundi, la CMA a procédé à des tirs de provocation au moment où un avion appartenant aux FAMa s’apprêtait à attenir à l’aéroport de Tessalit (Région de Kidal), avec pour mission de prendre possession du camp de la Mission se trouvant dans cette ville. La riposte des nôtres a été foudroyante, puisque les positions de l’ennemi ont été neutralisées par nos vecteurs aériens et l’aéronef a pu attenir et repartir sans difficulté. Et l’Armée d’assurer que toutes les dispositions sont prises pour continuer le processus d’occupation des emprises de la Minusma.
L’enjeu de ce qui est en cours est de réussir le retrait de la Mission sur la période allant du 1er juillet au 31 décembre 2023. Au demeurant, le processus n’aura pas été un long fleuve tranquille puisqu’ayant été émaillé par de nombreuses violentes attaques et autres actions de déstabilisation.
Les éléments des groupes armés terroristes, qui tentaient de faire barrage à l’arrivée des FAMa à Ber et à Anéfis, n’oublieront pas de sitôt le cinglant revers qu’ils ont subi. Pourtant, à l’exception de Ber, la première phase du retrait de la Mission, qui a concerné les camps d’Ogossagou, de Goundam et de Ménaka s’était déroulée sans difficultés majeures entre le 1er et le 31 août 2023.
À la fin de la seconde étape du processus qui s’étend du 1er septembre au 31 décembre 2023, les camps de Tessalit, Aguelhoc, Ansongo, Kidal et Douentza passeront sous le contrôle de l’Armée malienne. Il est donc utile de rappeler le message du ministre de la Défense et des Anciens combattants à ceux qui tenteraient de s’opposer à ce déploiement. Le colonel Sadio Camara assénait aux terroristes d’être sûrs de ne jamais retrouver le repos, du moins, jusqu’à ce que nos bombes et nos troupes d’assaut les traquent et les envoient vers le repos éternel.
Massa SIDIBE
Source : l’Essor
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Mon analyse personnelle sur le projet de constitution :
A prime abord, on remarquera que la constitution n’est pas nouvelle car elle ne met pas sur pied une nouvelle république mais elle se contente de modifier la constitution actuelle en y ajoutant d’autres institutions.
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