Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Abdoulaye DIOP, a déploré le vendredi 13 octobre l’occupation du camp de Kidal sans aucune réaction de la MINUSMA.
C’était à la faveur d’une rencontre avec le corps diplomatique. Regrettant l’occupation du camp de la Mission onusienne par la CMA de façon anticipée, le ministre DIOP appelle la MINUSMA à s’inscrire désormais dans le plan de retrait communiqué officiellement.
Le gouvernement de notre pays, à travers le chef de la diplomatie, Abdoulaye DIOP, a présidé une réunion d’information avec le corps diplomatique accrédité au Mali. Il était accompagné lors de cet exercice par des ministres à savoir : le colonel Abdoulaye MAIGA, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Porte-parole du Gouvernement ; le Colonel Sadio CAMARA, ministre de la Défense et des Anciens Combattants et M. Alhamdou AG ILYENE, ministre de la Communication, de l’Économie numérique et de la Modernisation de l’Administration.
Plusieurs diplomates, à l’image du chef de la MINUSMA, ont pris part à la rencontre axée sur le retrait de la Mission onusienne enclenchée depuis août à la demande des autorités maliennes et qui doit se parachever le 31 décembre 2023 conformément à la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies du 30 juin 2023.
Malgré les difficultés constatées et les plaintes de la MINUSMA liées à la demande d’autorisation pour l’évacuation de certains équipements qui pourraient jouer sur le respect du délai, pour le gouvernement de notre pays aucune dérogation ne sera accordée pour proroger le retrait de la Mission.
« Tout doit être fait pour que le travail de la MINUSMA puisse être clôturé au 31 décembre pour entamer la phase de la liquidation », a réaffirmé Abdoulaye DIOP.
Alors que la 1ere phase a été clôturée et jugée satisfaite, le ministre DIOP estime que la 2e phase de ce processus doit « être sécurisée, ordonnée et surtout coordonnée » surtout qu’elle se déroule dans un contexte de vives hostilités entre les Forces armées maliennes et une partie des mouvements armés du CSP.
« Nous voulons un retrait coordonné en ce sens que tout doit se faire en coopération et en collaboration avec les autorités maliennes pour pouvoir réussir ce processus », a indiqué le ministre DIOP, expliquant que l’objectif stratégique de ce retrait est de permettre à notre pays de recouvrer sa souveraineté et de l’exercer sur l’ensemble du territoire national.
Par la même occasion, a-t-il ajouté, il s’agit de réaffirmer l’intégrité du territoire national à travers notamment le déploiement des forces et de sécurité malienne sur tout le territoire conformément à notre rôle régalien et d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens.
« Les forces de l’ordre doivent réoccuper toutes les emprises de la MINUSMA en particulier les camps. Ceci est conforme à notre rôle régalien et est conforme aux textes de l’ONU. Le gouvernement a pris toutes les dispositions nécessaires en vue d’éviter tout vide sécuritaire éventuels. Tous les moyens sont mis en place pour pouvoir exécuter ce plan », a déclaré le chef de la diplomatie de notre pays.
Il a dénoncé que ce retrait avait suscité beaucoup d’appétit des groupes armés signataires et des groupes terroristes. Ce qui a provoqué l’intensification des attaques contre les installations des FAMa, des convois et même contre des populations civiles. Le ministre Diop a cité en exemple l’attaque contre ‘’le bateau Tombouctou’’ le 7 septembre ayant fait de nombreuses pertes en vies humaines.
En effet, depuis le transfert du camp de Ber de la MINUSMA aux FAMa, une partie du CSP a ouvert les hostilités contre notre armée. Une situation qui va contribuer à mettre en mal l’Accord pour la paix qui avait, avant ces derniers événements, parvenu à un cessez-le-feu entre les parties signataires.
Des attaques regrettables, mais celles-ci, selon le ministre DIOP, confortent et renforcent la détermination du gouvernement dans la lutte contre le terrorisme et l’insécurité.
Par ailleurs, il dit se réjouir du bilan global de la 1ere phase du retrait de la MINUSMA en dépit de quelques difficultés. En effet, espère-t-il, il faut tirer les leçons de cette 1ere phase pour que le reste du processus ne devant pas aller au-delà du 31 décembre.
Enfin, Abdoulaye DIOP a évoqué l’épineuse question de la situation de Kidal, une ville, disent les experts, à la fois sanctuaire et le nid du terrorisme, mais aussi bastion des séparatistes. D’où la forte attention sur la situation de cette ville.
Alors que la tension est vive autour de cette ville, le ministre Abdoulaye DIOP a déclaré que le gouvernement avait été mis devant le fait accompli avec l’occupation du camp de Kidal par la CMA. « Au-delà du manque de communication, le gouvernement déplore profondément l’abandon des unités du bataillon de l’armée reconstituée, l’encerclement et l’occupation du camp par la CMA sans aucune réaction de la MINUSMA », a condamné le ministre DIOP.
Selon lui, l’occupation du camp du poste avancé par la CMA a été possible à cause de l’anticipation du retrait de la MINUSMA dans cette zone. Abdoulaye DIOP a regretté l’anticipation de ce retrait, la MINUSMA n’a pas tenu en compte les demandes des autorités de la transition qui aidaient un délai de 72 heures en vue de réajuster son dispositif sécuritaire.
A cet effet, pour éviter ce genre de situation qui entache les relations de bonne foi, le ministre DIOP appelle la MINUSMA de rester dans le cadre du plan de retrait qui lui a été communiqué.
Également, depuis sa page X anciennement appelé (Twitter), le ministre Abdoulaye DIOP partage son regret en ces termes : « Je souligne avec regret le manquement grave et le déficit de coordination qui ont caractérisé la récente situation à Kidal, ayant favorisé l’occupation du camp1 de cette ville par des groupes armés et faisant perdre à l’État malien plusieurs équipements militaires, y compris des véhicules. Je rappelle que les textes des Nations Unies indiquent clairement que les emprises occupées par la MINUSMA ne devraient être transférées qu’à l’État malien seul. A cet égard, nous invitons la MINUSMA à s’en tenir au plan de retrait convenu et communiqué, et ce, dans le strict respect du délai fixé par la résolution 2690 du Conseil de Sécurité des Nations Unies ».
PAR SIKOU BAH
Source : Info Matin
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Mon analyse personnelle sur le projet de constitution :
A prime abord, on remarquera que la constitution n’est pas nouvelle car elle ne met pas sur pied une nouvelle république mais elle se contente de modifier la constitution actuelle en y ajoutant d’autres institutions.
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