La session ordinaire d’octobre 2023 du Conseil national de Transition (CNT) s’est ouverte hier sous la présidence du colonel Malick Diaw. Cette session, consacrée à l’examen et au vote de la loi de finances 2024, sera élargie à d’autres textes qui concernent la vie de la Nation.
La cérémonie solennelle d’ouverture s’est déroulée en présence du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, des chefs des institutions, des autorités administratives et politiques de Bamako ainsi que des représentants du corps diplomatique et des organisations accrédité dans notre pays. En effet, cette session est de tradition consacrée à l’examen et au vote de la loi des finances. Mais en plus, d’autres textes seront examinés au cours de cette session. Le CNT a déjà sur son bureau, 23 dépôts.
Dans son discours d’ouverture, le colonel Malick Diaw est revenu sur certaines actions menées par l’organe législatif dans le cadre de la réussite de la Transition. Dans le domaine législatif et uniquement au cours de la session extraordinaire du mois d’août dernier, il dira que le CNT a procédé à l’adoption de lois d’importance capitale parmi lesquelles, celles relatives au Code minier et le contenu local dans le secteur minier, au Code général des impôts, au livre de procédure fiscale, la loi modificative de loi de finances pour l’exercice 2023.
Pour lui, la promulgation des lois sur le Code minier et sur le contenu minier le 28 juillet dernier permet d’espérer que l’or du Mali brillera enfin pour les Maliens. Le colonel Malick Diaw a informé que dans le cadre de la diplomatie parlementaire, le CNT a envoyé des missions au niveau de certaines instances sous-régionales, régionales et internationales pour porter la voix du Mali.
« Face aux manipulations et aux critiques non fondées de certaines officines et succursales suffisamment connues, les membres du CNT ont su rétablir la réalité des faits en éclairant la lanterne de ces prétendus donneurs de leçons partisans d’une quelconque pensée unique, atteints de myopie politique », a indiqué le colonel Malick Diaw qui a salué la montée en puissance des Forces armées maliennes (FAMa) qui ont obtenu et obtiennent encore de meilleurs résultats.
Selon lui, les équipements de dernière génération acquis, le changement de posture et le réarmement moral de nos forces de défense et de sécurité sont le socle sur lequel est bâtie cette montée en puissance. Il dira que la démonstration la plus achevée de la nouvelle posture des FAMa est leur déploiement avec professionnalisme et en respectant le droit international humanitaire dans les emprises de la Minusma dans la cadre du processus de leur rétrocession qui doit s’achever le 31 décembre prochain. Le président du CNT a exhorté le gouvernement et la Minusma à tout mettre en œuvre pour le bon déroulement de ce processus et le respect strict du chronogramme établi.
MEILLEURE ORGANISATION- Le colonel Diaw a martelé que le Mali demeure un et indivisible et il est inadmissible qu’un groupe d’individus, de quelque lieu que ce soit, vienne saper les bases de l’unité nationale. «Tout peut être négocié au Mali sauf la partition du pays et les Maliens sont prêts à se sacrifier pour préserver leur souveraineté», a-t-il insisté, ajoutant que le drapeau du Mali doit flotter très haut partout sur l’étendue du territoire national.
Parlant de la situation sécuritaire, il dira que les attaques ignobles et désespérées de ces derniers jours venant de « groupes terroristes terrorisés » sont à considérer comme les derniers soubresauts d’un agonisant. «Quel crime abominable que de s’attaquer à un bateau de transport de civils dont la majorité des passagers est constituée de femmes et d’enfants !», a-t-il dit, avant de dénoncer le silence des fameuses organisations internationales de défense des droits de l’Homme, des organisations sous-régionales, régionales et de la communauté internationale.
Par ailleurs, Malick Diaw a salué la promulgation de la nouvelle Constitution le 22 juillet par le président de la Transition. Pour lui, cette nouvelle Constitution vise à redonner à l’action politique et parlementaire ses lettres de noblesse et à réhabiliter les partis politiques pour leur permettre de s’acquitter au mieux de la mission dont ils sont désormais constitutionnellement investis, à savoir contribuer à un encadrement judicieux des citoyens, assurer efficacement leur représentation et aider à la préparation d’élites aptes à bien gérer les affaires publiques.
Il a aussi salué l’annonce faite par le gouvernement du léger report de la prochaine élection présidentielle, ajoutant que cela vise à permettre une meilleure organisation de ce scrutin et à nos concitoyens une plus grande participation. « Nous soutenons donc ce report, car il est gage d’un scrutin apaisé, transparent et crédible », a indiqué Malick Diaw.
En outre, il s’est réjoui de la signature du Pacte social de stabilité et de croissance qui, pour lui, consolidera l’État de droit et entrainera une amélioration des conditions de vie des travailleurs. Par rapport à l’épineuse question de l’augmentation des prix des denrées de première nécessité et du délestage, il a demandé au gouvernement de communiquer plus sur les efforts fournis et les enjeux actuels qui dépassent souvent le contexte national.
Le président du CNT s’est félicité de la naissance de l’Alliance des états du Sahel (AES). Selon lui, en scellant la Charte du Liptako-Gourma instituant cette Alliance, les chefs d’état ont compris la volonté manifeste des peuples des trois pays frères pour l’union sacrée. Pour assurer un contrôle démocratique des actions mises en place dans le cadre de cette Alliance, le colonel Diaw a plaidé pour la mise en place d’un comité interparlementaire en son sein.
Dieudonné DIAMA
Source : l’Essor
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Mon analyse personnelle sur le projet de constitution :
A prime abord, on remarquera que la constitution n’est pas nouvelle car elle ne met pas sur pied une nouvelle république mais elle se contente de modifier la constitution actuelle en y ajoutant d’autres institutions.
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