Le Conseil de sécurité des Nations unies s’est réuni hier pour examiner le rapport d’étape de son secrétaire général sur le retrait de Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma).
Dans son intervention, le représentant spécial du secrétaire général et chef de la Minusma a indiqué que le retrait de la Mission se déroule en deux phases jusqu’au 31 décembre. Lesquelles seront suivies de la période de liquidation qui commencera le 1er janvier 2024. Selon El-Ghassim Wane, la première phase de retrait a commencé le 17 juillet dernier avec la fermeture des postes avancés les plus petits et les plus isolés. D’après, le chef de la Minusma, le 25 août s’est achevée la première phase avec la fermeture du camp de Ménaka.
Plutôt au cours de ce mois d’août, dira-t-il, il y a eu la fermeture de la base opérationnelle temporaire d’Ogassagou dans la Région de Bandiagara. Aussi, les camps de Ber et de Goundam dans la Région de Tombouctou ont été fermés. El-GhassiM Wane soutient que le départ de la Minusma de chacun de ces camps a été de pair avec la signature par des représentants civils des autorités maliennes des documents attestant de l’état des lieux et du respect des obligations gouvernementales par la Mission. Il a déploré deux attaques contre les Casques bleus après leur départ anticipé du camp de Ber.
D’après lui, à la fin de la phase 1, la Mission a rapatrié un total de 1.096 personnes en uniforme dans leurs pays respectifs. Il a annoncé que la deuxième phase de réduction des effectifs se déroulera jusqu’au 15 décembre. Elle se concentrera sur la fermeture de six bases entre autres, Téssalit, Aguelhoc, Kidal, Ansongo, etc. Pour sa part, l’ambassadeur représentant permanent du Mali aux Nations unies dira que dès l’adoption de la résolution 2690 le 30 juin, le gouvernement a multiplié les concertations avec la Mission tant au niveau technique que politique, en vue de faciliter et diligenter son processus de retrait du territoire malien.
Issa Konfourou a exprimé la surprise du gouvernement suite aux affirmations contenues dans le rapport et faisant état de restrictions de vols et de limitations d’importations imposées à la Minusma. Pour lui, ces affirmations sont d’autant plus surprenantes qu’elles sont actuellement sans fondement et objectivement contraires à l’esprit constructif et de coopération que le gouvernement n’a cessé de manifester à l’égard de la Mission et des missions dépêchées depuis le siège. Il a rappelé à cet effet, les visites des secrétaires généraux adjoints Khare, Lacroix et Michaud. Parlant des attentes du Mali, le diplomate dira que le gouvernement espère recevoir bientôt des informations détaillées concernant l’effectif de la Mission, ainsi que le plan prévisionnel de fermeture graduelle de ses différents services.
ANALYSE EXHAUSTIVE- Dans la même dynamique, le représentant permanent du Mali a souligné que contrairement au contenu de certains passages du rapport d’étape, le gouvernement a évalué avec beaucoup de sérénité le retrait de la Minusma et élaboré les mesures nécessaires pour faire face à tout éventuel vide sécuritaire qui y serait lié. Pour Issa Konfourou, une analyse exhaustive des conséquences de ce retrait a précédé la décision mûrement réfléchie du Mali, de demander le retrait de la Mission. Et les dispositions déjà prises en amont et se poursuivant ont montré que les Forces armées maliennes (FAMa) sont prêtes à faire face à toutes les situations, y compris la remise anticipée des camps, comme ce fut le cas le 13 août dernier.
D’après le diplomate, le gouvernement se félicite de l’exécution de la première phase du retrait de la Mission, au cours de laquelle 04 camps ont été rétrocédés. Si les transferts des camps d’Ogossagou, Goundam et Ménaka ont été pacifiques, le gouvernement déplore les incidents qui ont émaillé celui de Ber, au cours duquel des groupes armés terroristes ont engagé des actions hostiles pour empêcher l’occupation du camp par les FAMa. Selon lui, cet incident a causé 6 morts dans les rangs coté FAMa et au moins 72 combattants terroristes ont été neutralisés.
Issa Konfourou précisera que la détermination du Mali à faire occuper par l’Armée malienne tous les camps qui seront libérés par la Minusma, ne constitue pas un acte de belligérance ou de rupture du processus de paix. Au contraire, cela s’inscrit dans le processus régulier de rétrocession des emprises de la Mission et dans le respect du cadre juridique en vigueur, notamment l’Accord pour la paix et la réconciliation ainsi que toutes les résolutions du Conseil de sécurité qui reconnaissent la souveraineté, l’unité et l’intégrité territoriale du Mali.
Le diplomate prévient toutefois que si nos Forces sont attaquées ou empêchées d’accomplir leurs missions, elles se verront dans l’obligation de réagir vigoureusement. Issa Konfourou a réitéré l’attachement du Mali à la mise en œuvre intelligente et diligente de l’Accord, en collaboration avec les mouvements signataires qui le souhaitent. Pour preuve, il a informé le Conseil que le ministre chargé de la paix et de la réconciliation vient d’inviter les frères des mouvements signataires à revenir à la table des négociations en vue de surmonter les défis actuels par la voie du dialogue. Il a réaffirmé par la même occasion, l’attachement du gouvernement à la paix et la réconciliation ainsi que le respect du cessez-le-feu.
Enfin, Issa Konfourou a précisé que le gouvernement n’envisage pas de prolongation du départ de la Mission au-delà de la date du 31 décembre fixée par la Résolution 2690. Au cours de la réunion, les différentes interventions ont porté entre autres, sur la sécurité des Casques bleus, le respect du délai de la Transition, les attaques perpétrées contre la Minusma, le transfert des tâches de la Mission, la mise en œuvre de l’Accord de paix au Mali.
Dieudonné DIAMA
Source : l’Essor
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Mon analyse personnelle sur le projet de constitution :
A prime abord, on remarquera que la constitution n’est pas nouvelle car elle ne met pas sur pied une nouvelle république mais elle se contente de modifier la constitution actuelle en y ajoutant d’autres institutions.
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