Samedi 04 Mai 2024

Campagne agricole à Ténenkou : Les travaux au ralenti

Le Cercle de Ténenkou, situé dans le delta intérieur du Niger, est une zone agricole par excellence. C’est une localité de contraste avec une zone inondée et une autre exondée, notamment dans la Commune de Kareri.

Dans cette zone, les principales cultures sont le mil, contrairement à la zone inondée où le riz seulement est cultivé. Cette activité agricole occupe la majorité de la population. Comme dans beaucoup d’endroits, l’agriculture dépend énormément des conditions climatiques, notamment de la pluviométrie. Or cette année, les pluies se font rares dans la localité.

Une situation qui préoccupe les villageois et personne ne peut leur reprocher d’avoir des appréhensions sur l’hivernage. Un bémol. Ce mois d’aôut, le cercle a été un peu arrosé par quelques millimètres de pluie. Selon les chiffres fournis par le service de l’agriculture, la localité a reçu 212 mm de pluie depuis le début de l’hivernage. Les dernières pluies avaient accéléré les activités agricoles dans la zone.

Mais leur repartition dans le temps et l’espace a posé quelques soucis. Dans le casier rizicole de Ténenkou, qui compte en principe plus 4.000 hectares, les travaux tournent au ralenti. à ce jour, nous sommes à 35% d’exécution des travaux. Ce retard s’explique par plusieurs facteurs, déclare le chef de zone, Boubacar  Maïga. Il énumère, entre autres, le manque de main-d’œuvre, d’équipements et de semences certifiées. Et de déplorer le fait qu’il n’y a que deux tracteurs disponibles, contrairement aux années précédentes.

Il a simplement précisé que les labours se font à 90% avec les charues. Dans ce casier rizicole, les travaux ont démarré au même moment. Au regard de cette situation, avoir une charrue pour ses labours relève du parcours du combattant. Un hectare est labouré entre 40.000 et 60.000 Fcfa. Alors que jadis ce travail était réalisé à 15.000 Fcfa l’hectare.

D’autres difficultés ont trait au vieillissement du casier rizicole. Ce qui réduit son potentiel de 4.000 ha à 2.100 ha. En outre, la digue qui protège le casier date de 1974, et se trouve présentement en très mauvais état. Les canaux qui traversent le casier rizicole sont également bouchés. Dans l’ensemble, les cultures connaissent un léger retard du fait des poches de sécheresse. Certains sont au labour et à la levée et d’autres au semi.

Cette année, on enregistre aussi une dimunition du prix de l’engrais subventionné. Il est en baisse de 10%, estiment certains paysans. Par rapport à la crue, on n’a pas atteint le cap des années précédentes, mais selon les dernières informations des riverains du fleuve, les choses commencent à évoluer dans le bon sens.

Dans la zone exondée du cercle où, c’est le mil qui est exploité, les perspectives sont rassurantes même s’il y avait quelques inquiétudes par rapport aux pluies. Dans cette zone, on est  à l’étape de tallage des cultures.

Si les travaux vont bon train dans le cercle, certains paysans surtout ceux de Diondiori n’ont pas eu la chance de labourer leurs champs à cause du blocus imposé par les groupes terroristes sur la localité. Il faut espérer que toutes les difficultés soient aplanies dans le cercle et dans tout le reste du pays pour une bonne compagne agricole.

Rédaction Lessor

Source : l’Essor

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