La Cédéao se dit prête à négocier, après l’annonce du retrait des Etats de l’Alliance des Etats du Sahel (AES). Qu’est-ce que ça peut donner ?
Accusée d’être un fantôme destiné à détourner l'attention de la quête de démocratie et de bonne gouvernance, l’Alliance des Etats du Sahel (AES) est devenue un caillou dans la chaussure de la Cédéao.
Mais ce retrait des Etats de l’AES était déjà prévisible. Lors du dernier sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédéao à Abuja, le ministre togolais des Affaires étrangères Robert Dussey a averti les dirigeants de la Cédéao que les pays de l’Alliance des Etats du Sahel (Mali, Burkina et le Niger) envisagent de se retirer de l’organisation.
Moins de deux mois après ce sommet et les avertissements du chef de la diplomatie togolaise, les trois pays de l’AES ont décidé de se retirer sans délai de la Cédéao.
Ces trois pays sans débouchée sur la mer et qui dépendent fortement des ports de Dakar, Abidjan et Cotonou ont justifié ce retrait par leur préoccupation quant à l'efficacité et la pertinence des politiques et initiatives de cette organisation sous-régionale. Bamako, Niamey et Ouagadougou déplorent un décalage entre les objectifs de l'organisation et les réalités socio-économiques affrontées par leurs citoyens.
« Je trouve que le Mali cherche des excuses pour échapper à d'éventuelles sanctions après le report sine die du calendrier électoral établi de commun à accord avec la Cédéao. Avec ce retrait annoncé, le Mali va prolonger la Transition et échapper à toute éventuelle sanction de la communauté ouest africaine”, a analysé un observateur.
De son côté, la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest se dit prête à une solution négociée après l'annonce fracassante des Etats de l’Alliance des Etats du Sahel de se retirer de l’organisation sous-régionale.
"Le Burkina Faso, le Niger et le Mali restent des membres importants de la communauté et l'autorité des chefs d'Etat restent déterminée à trouver une solution négociée à l’impasse politique", a indiqué la commission de la Cédéao dans un communiqué.
Alors qu’au lendemain de cette annonce de retrait, Bamako pour mettre la forme juridique à cette annonce, a écrit officiellement à la Cédéao pour notifier son retrait de l'organisation sous-régionale. Selon des sources diplomatiques ouest africaines, les diplomates de la Cédéao s’activent en multipliant les entretiens et initiatives au sommet de l'organisation et des États de la sous-région pour faire face à la situation et trouver une solution. Les ministres Abdoulaye Diop et Alhousseiny Sanou ont été reçus par le président togolais. De même des émissaires du président Faure envoyés au Niger.
Mais le chef de la diplomatie sierra-léonaise, Timothy Kabba reste formel, ce retrait des trois États de l’AES est une menace pour la paix, la sécurité et la stabilité de toute la communauté.
En plus des conséquences sécuritaires sur la Cédéao, ce retrait de l’AES de l’organisation aura aussi des conséquences économiques et commerciales sur les populations et les secteurs privés des Etats de l’alliance.
Mercredi dernier, le Premier ministre de Transition Choguel Kokala Maïga a rencontré les acteurs du secteur privé, pour répondre à leurs interrogations après l'annonce. Mais les inquiétudes du patronat malien sur les conséquences de ce retrait pour leurs activités sont très fortes.
Affaire à suivre…
Source : Mali Tribune
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Mon analyse personnelle sur le projet de constitution :
A prime abord, on remarquera que la constitution n’est pas nouvelle car elle ne met pas sur pied une nouvelle république mais elle se contente de modifier la constitution actuelle en y ajoutant d’autres institutions.
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