C’était à l’occasion de la 19è session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’organisation, tenue hier en mode virtuel.
Parmi les défis à relever figurent en bonne place la navigation et la réalisation de nouvelles infrastructures communes. Le nouveau président en exercice, le Mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, va certainement s’y atteler
Le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta fait le bilan de l’état d’avancement des activités depuis sa présidence à la tête de l’Organisation
Au regard de l’urgence de concrétisation des grands projets suscités, en raison des besoins pressants de nos populations en services de transport fluvial, d’énergie et de sécurité alimentaire, le président sortant de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS), le colonel Assimi Goïta, a demandé au Haut-commissariat du groupement d’accélérer l’étude d’élaboration, en cours, d’une stratégie de mobilisation de financements et sa mise en œuvre diligente. Le chef de l’État a donné cette orientation à la faveur de la 19è session ordinaire de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’OMVS tenue hier par visioconférence.
En plus du colonel Assimi Goïta, les chefs d’État de la Mauritanie, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani et de la Guinée, le colonel Mamady Doumbouya, ont participé à cette rencontre virtuelle. Le président sénégalais, Macky Sall, s’est fait représenter par le Premier ministre Amadou Bah. Les membres du Conseil des ministres, dont la ministre de l’Énergie et de l’Eau, Mme Bintou Camara, ont également été associés à cette réunion qui intervient après celle de Bamako, tenue en décembre 2019.
LE PROJET NAVIGATION- Le président de la Transition a fait le bilan de l’état d’avancement des activités depuis sa présidence à la tête de l’Organisation, avant de passer le flambeau au chef de l’État de la Mauritanie, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani. Tout d’abord, le colonel Assimi Goïta a déploré l’ampleur des contraintes qui ont marqué son mandat. L’Organisation a fait face à de profondes crises dont la plus importante, liée à la pandémie de la Covid-19 survenue en début 2020, a secoué l’économie mondiale et bouleversé la mise en œuvre des projets de l’OMVS. Le projet de navigation, pilier manquant dans la réalisation du programme d’infrastructure régional, qui avait fait l’objet de signature d’un contrat commercial en octobre 2019, est buté à quelques contraintes financières.
Fort heureusement, appréciera le chef de l’État, la Société de gestion et d’exploitation de la navigation (Sogenav) a su proposer un schéma alternatif de phasage des activités d’exécution du projet. Dont la première phase est basée sur une stratégie de navigation rapide qui vise à rendre navigable le fleuve Sénégal entre Saint-Louis (Sénégal) et Ambidédi (Mali) à partir de juin 2024. «À cet effet, il importe de diligenter le financement de cette stratégie, assortie d’un coût de 35 milliards de Fcfa, en guise de preuve d’engagement aux yeux des partenaires qui ne tarderont pas, j’en suis certain, à joindre leurs efforts aux nôtres», a appuyé le colonel Goïta.
Par ailleurs, la mise en service, en décembre 2022, du barrage hydroélectrique sur le site de Gouina a rehaussé la puissance installée de l’OMVS à 400 mégawatts, avec une capacité additionnelle de 140 mégawatts d’énergie propre et bon marché. Du reste, la capacité de transport en sera fortement améliorée, avec les lignes du projet Manantali 2 qui feront de l’OMVS une véritable plaque tournante de l’énergie en Afrique de l’Ouest, en réelle traduction de la volonté exprimée par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) d’interconnecter les réseaux électriques de la sous-région.
Selon le colonel Assimi Goïta, cela concerne la ligne biterne 225 kilo-Volt (kV) Kayes-Tambacounda, financée par la Banque mondiale et la mise en service en octobre 2022, permettant une interconnexion avec la Guinée, à travers le réseau de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie (OMVG). Il s’agit également de la ligne 225 kV Kayes-Yélimané-Tintane-Kiffa-Aïoun dont la recherche de financement est en bonne voie, qui rapprochera des réseaux maghrébin et européen.
À LA CROISÉE DES CHEMINS- S’agissant de la portion guinéenne du bassin, toutes les études préalables à la construction du barrage de Koukoutamba sont réalisées. Aussi, depuis la tenue, le 19 janvier 2021, de la 62è session extraordinaire du Conseil des ministres, les actions de recherche de financements se poursuivent pour nos trois projets prioritaires (Navigation, Koukoutamba et Gourbassi).
Le président de la Transition a relevé que les diligences requises ont été faites auprès de nos partenaires de la République populaire de Chine, au point que «nous espérons mobiliser bientôt la plus grande partie (85%) du financement du projet de Koukoutamba». Quant au projet de barrage de Gourbassi, a-t-il continué, la recherche de financements se poursuit avec le transfert du projet à la Société de gestion et d’exploitation de Manantali (Sogem) qui a engagé les études préalables de faisabilité et d’impact environnemental et social.
«Vous conviendrez avec moi, au regard du tableau de mise en œuvre des projets structurants, que l’OMVS reste à la croisée des chemins», a estimé le chef de l’État malien. Car, a-t-il renchéri, 50 ans, hormis la mise en service de quatre barrages, l’Organisation n’arrive pas à faire de la navigation une réalité et le potentiel agricole disponible reste pour moitié inexploité. Au regard de l’urgence de concrétisation des grands projets, en raison des besoins pressants de nos populations en services de transport fluvial, d’énergie et de sécurité alimentaire, le président Assimi Goïta a demandé au Haut-commissariat du regroupement d’accélérer l’étude d’élaboration, en cours, d’une stratégie de mobilisation de financements et sa mise en œuvre diligente.
Au terme de la rencontre, la Conférence a pris acte du bilan présenté par le président du Conseil des ministres. Avant de donner des orientations et instructions engageant l’OMVS à maintenir et renforcer la dynamique visant la poursuite des réalisations des infrastructures communes.
La Conférence a également élu le président de la République islamique de la Mauritanie Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani comme président de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement.
La Conférence a engagé le Conseil des ministres, en collaboration avec le Haut-commissariat de l’OMVS, de diligenter une équipe technique pour la mise en œuvre du projet du nouveau président. Le nouveau président de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’OMVS, tout en mesurant l’ampleur de la responsabilité qui lui a été confiée, entend s’impliquer davantage pour la navigabilité du fleuve Sénégal et le développement des activités visant à renforcer la sécurité alimentaire.
Oumar DIAKITE
Source : l’Essor
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Mon analyse personnelle sur le projet de constitution :
A prime abord, on remarquera que la constitution n’est pas nouvelle car elle ne met pas sur pied une nouvelle république mais elle se contente de modifier la constitution actuelle en y ajoutant d’autres institutions.
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