Dimanche 22 Décembre 2024

Grande commission mixte de coopération Mali-Côte d’Ivoire : La réunion des experts débute ce mercredi

Ces échanges entre techniciens maliens et ivoiriens seront mis à profit pour faire le point de la coopération bilatérale en vue de sa redynamisation.

L’objectif étant de préparer la réunion ministérielle dont la date sera fixée de commun accord par les deux parties.

La réunion des experts de la 4è session de la Grande commission mixte de coopération Mali-Côte d’Ivoire se tiendra du 22 au 24 mars 2023, annonce l’ambassade de Côte d’Ivoire au Mali, dans une correspondance, en date du 16 mars dernier, adressée au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.

Les domaines de coopération prioritaires retenus pour la réunion des experts sont : sécurité et défense, mines et énergie, commerce, transport, équipements et entretien routier, justice, ressources animales et halieutiques, et santé. Quant à la date de la réunion ministérielle, elle sera fixée de commun accord par les deux parties.

Notons que le Mali et la Côte d’Ivoire entretiennent des relations multiformes car unis par l’histoire et la géographie. Les deux pays appartiennent aux mêmes ensembles sous-régionaux et régionaux tels que l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), l’Union africaine, les Nations unies, etc. Ils ont signé, le 17 février 1977 à Abidjan, un accord portant création d’une Grande commission mixte de coopération, qui devrait se réunir tous les deux ans alternativement entre les deux pays. Ce, afin de faire le point de la coopération bilatérale.

Malheureusement, relève un document du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, publié le 16 mars courant, faisant le point de la coopération Mali-Côte d’Ivoire, ce cadre de concertation ne fonctionne pas à souhait. Car, de 1978, date de la tenue de la première session à nos jours, seules trois réunions de la Grande commission mixte de coopération ont pu se tenir avec un écart de plus de 20 ans entre la première et la deuxième session (tenue en 1999). «Toutes les sessions ont également eu lieu à Bamako», précise la note du ministère, soulignant que malgré cet état de fait, les départements techniques des deux pays ont poursuivi les concertations bilatérales et tenaient régulièrement des réunions techniques et des visites de travail de part et d’autre.

Selon la même source, plusieurs initiatives sont prises en vue de la redynamisation de la coopération transfrontalière dans le cadre de l’initiative Sikasso-Korhogo-Bobo Dioulasso (SKBO). Il est aussi indiqué que la ville de Sikasso avait abrité les 15, 16 et 17 janvier 2012 une rencontre tripartite Mali-Burkina Faso-Côte d’Ivoire, à l’issue de laquelle une feuille de route a été élaborée et un Protocole d’accord conclu. Le département des Affaires étrangères souligne également que la troisième session de la Grande commission mixte, tenue les 24 et 25 juillet 2004 à Bamako, a permis aux deux parties d’examiner les différents points de coopération et d’envisager des perspectives.

 En somme, pour le ministère chargé des Affaires étrangères, sur l’exécution des recommandations de la troisième session de la Grande commission mixte de coopération Mali-Côte d’Ivoire, «le constat s’impose qu’il n’y a pas eu d’avancées significatives dans leur mise en œuvre». Le ministère souligne que le temps relativement long entre la tenue des différentes sessions explique en partie cette situation. Selon le département, il paraît judicieux de respecter la périodicité des réunions de la Grande commission mixte de coopération, ainsi que la rotation entre les pays.

La coopération entre le Mali et la Côte d’Ivoire s’articule autour de plusieurs domaines : administration territoriale, équipements et transports, énergie et eau, économie et finances, sécurité et défense, postes et nouvelles technologies, intégration africaine. S’y ajoutent la santé, l’éducation, la sécurité sociale, la promotion de la jeunesse et du sport, l’agriculture, l’environnement, l’artisanat et le tourisme, la culture, l’élevage et la pêche. Sans oublier la promotion de la femme et de l’enfant, le commerce et l’industrie, la géologie et les  mines ainsi que l’urbanisme.

Souleymane SIDIBE

Source : l’Essor

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