Le président français Emmanuel Macron a jugé lundi que la France avait "malgré elle" assumé "une responsabilité exorbitante" en une décennie d’engagement militaire au Mali, et annoncé la fin de "la prééminence du sécuritaire" dans la relation avec l’Afrique.
L’engagement français dans la lutte antijihadiste au Sahel "restera une immense fierté partagée avec les alliés qui nous ont rejoints", a déclaré M. Macron, évoquant "la chronique de notre dernière décennie d’engagement au Mali, au prix du sacrifice ultime". Mais "ce n’était pas le rôle de la France d’apporter, seule, des réponses politiques qui devaient prendre le relais de la réponse militaire", a-t-il dit. "Nous avons malgré nous assumé une responsabilité exorbitante" au Mali, qui a donné des arguments aux opposants et permis que la France devienne "le bouc émissaire idéal", a-t-il poursuivi. M. Macron, qui s’exprimait depuis l’Elysée deux jours avant de partir pour une tournée en Afrique centrale, a promis la fin d’un "cycle" marqué par "la centralité de la question sécuritaire et militaire", qui a été "un prétexte utilisé par nos opposants". Après neuf ans de présence au Mali, les militaires français ont achevé leur retrait du pays en août, poussés dehors par une junte hostile qui s’est rapprochée de la Russie et a fait appel à la sulfureuse société paramilitaire russe Wagner, ce que Bamako dément. Le Mali subit depuis 2012 la propagation jihadiste et une profonde crise multidimensionnelle, politique, économique et humanitaire. En 2013, l’intervention française pour empêcher des groupes armés jihadistes de s’emparer de Bamako et les chasser des villes du nord dont ils avaient le contrôle avait été bien accueillie. Et les relations entre Paris et le président Ibrahim Boubacar Keita, élu dans la foulée du succès de l’opération française en 2013, étaient bonnes au départ. Elles se sont progressivement dégradées, puis muées en franche hostilité après les deux coups d’Etat de 2020 et 2021 et la prise du pouvoir par des militaires maliens.
Source: AFP
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Mon analyse personnelle sur le projet de constitution :
A prime abord, on remarquera que la constitution n’est pas nouvelle car elle ne met pas sur pied une nouvelle république mais elle se contente de modifier la constitution actuelle en y ajoutant d’autres institutions.
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