Depuis 2016, ce déficit devenu structurel se chiffre à 51,8 milliards de Fcfa et connait une évolution croissante d’année en année. Cette situation s’explique par le niveau de plus en plus élevé des pensions et la dégradation du rajout du nombre de cotisants par rapport au nombre de bénéficiaires.
Au cours de ce premier atelier qui a mobilisé les retraités et les organismes de sécurité sociale, il s’agira de faire le point des acquis et des perspectives
Le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, a ouvert, hier dans les locaux du Contrôle général de l’État, les travaux du Forum sur la problématique de la retraite au Mali. La rencontre de deux jours est organisée par la Fédération nationale des associations des retraités (Fnar) et la Coordination nationale des associations des retraités relevant de Institut national de prévoyance sociale (Conari).
Au cours de ce premier atelier qui a mobilisé les retraités, les organismes de sécurité sociale, il s’agira de faire le point des acquis et des perspectives. La rencontre entend également examiner les limites et les forces de notre système de pension pour éviter les angoisses du lendemain aux pensionnés. Les échanges permettront de faire une étude approfondie de l’ensemble des questions qui mettent en lumière la rigueur de la loi, des distorsions et des traitements inégalitaires dans le dispositif juridique.
Le président de la Fnar a expliqué que les réflexions pourront aboutir à l’identification de mécanismes de flexibilité, ainsi qu’à des ajustements significatifs, raisonnables pour le législateur et l’assuré. Pour cela, Seydou Monzon Traoré a invité toutes les parties à adopter la formule du libre débat d’idées et d’échanges d’expériences.
Le président de la Fnar a aussi indiqué que l’adoption de la loi n° 2018-053 du 11 juin 2018 portant Code des pensions a provoqué des interrogations à l’allure de frustration chez une frange très significative des retraités des Fonctions publiques de l’État et des Collectivités territoriales. En d’autres termes, a-t-il précisé, les avantages prévus dans le nouveau Code des pensions ne concerneraient nullement les pensionnés ayant fait valoir leurs droits à la retraite avant janvier 2019. Et de regretter que cette disposition a créé deux catégories nettement distinctes de pensionnés aux avantages totalement différents.
Le retraité a salué les avancées significatives enregistrées au niveau du Code des pensions régissant les droits des fonctionnaires à la retraite et du Code de prévoyance sociale. Au nombre desquelles, la bancarisation des pensions, le contrôle physique périodique, le paiement en ligne des pensions pour certaines catégories. Le président de la Fnar s’est aussi réjoui des progrès liés notamment à la liquidation de la pension sur la base de la moyenne des rémunérations des cinq dernières années de la carrière soumise à cotisations et l’augmentation du taux de cotisation de l’État qui passe de 8 à 13%. L’admission à la retraite à 55 ans sans abattement et l’instauration de l’Assurance maladie obligatoire (Amo) aussi bien pour les retraités de la Convention collective que pour ceux des Fonctions publiques.
Le chef du gouvernement a assuré qu’il n’est pas question de créer deux catégories de retraités dans notre pays. Il a rappelé les efforts consentis par l’État, en termes de revalorisation de la pension afin de permettre aux retraités d’avoir des conditions de vie décentes. La dernière augmentation se chiffre à 20%, soit 5% par année. Le Premier ministre a précisé que le montant de majoration consécutive aux différentes revalorisations de pension est passé de 1,7 milliard de Fcfa en 2015 à 10,4 milliards de Fcfa, soit une augmentation de 606% en huit ans.
Par ailleurs, Dr Choguel Kokalla Maïga a révélé que les données agréées de l’Institut national de prévoyance sociale (INPS) montrent que le régime des pensions connaît, depuis 2016, un déficit devenu structurel avec une évolution croissante d’année en année. Il dira que ce déficit cumulé s’élève de 2015 à octobre 2023 à 51,8 milliards de Fcfa. Et de justifier que cette situation s’explique par le niveau de plus en plus élevé des montants des pensions et la dégradation du rajout du nombre de cotisants par rapport au nombre de bénéficiaires de pension. Ce nombre est passé de 4,6 cotisants pour un retraité en 2016 à 3 cotisants pour un retraité en 2019.
Mohamed DIAWARA
Source : l’Essor
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Mon analyse personnelle sur le projet de constitution :
A prime abord, on remarquera que la constitution n’est pas nouvelle car elle ne met pas sur pied une nouvelle république mais elle se contente de modifier la constitution actuelle en y ajoutant d’autres institutions.
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