Le chef du gouvernement a présidé, hier au stade Baréma Bocoum, une cérémonie d’ouverture grandiose. Les troupes régionales qui entreront en compétition dès aujourd’hui, ont donné un avant goût de leurs prestations au cours d’un défilé riche en couleurs. Aussi, une chorégraphie a été magistralement exécutée sur le thème du grand rendez-vous culturel et artistique.
Le stade Baréma Boucoum de Mopti a fortement vibré hier lors du lancement de l’édition 2023 de la Biennale artistique et culturelle. Le spectacle offert par les délégations des 19 régions et du district de Bamako était tout simplement beau. La chorégraphie inspirée du thème de cette édition «le Mali : une histoire commune, une seule nation, un même destin» était l’un des temps forts de la cérémonie d’ouverture présidée par le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga. Habillé en tenue traditionnelle peulh, le chef du gouvernement a fait son apparition dans le stade aux environs de 16h20 minutes. Il était accompagné de plusieurs ministres dont celui de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Andogoly Guindo. Invité d’honneur de cette édition, le Burkina Faso était représenté à la cérémonie par son ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo.
Les spectateurs venus en grand nombre ont pris d’assaut les gradins du stade. Certains étaient vêtus du pagne au motif de la mascotte de la Biennale. Les autorités et la population de la Venise malienne ont mis les petits plats dans les grands pour cette cérémonie d’ouverture à la hauteur de cet évènement national.
Après les salutations d’usage par le maire de la Commune urbaine de Mopti, Issa Kansaye qui a rendu un hommage mérité au président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, le ton a été donné par le défilé des troupes régionales devant les officiels. Celles-ci ont présenté un avant goût de leurs prestations en termes de danse, d’instruments de musique et de vêtements qui vont donner de l’éclat à cette manifestation culturelle à la faveur d’une compétition.
Les déplacés internes et plusieurs associations socio-culturelles et artistiques de la Région de Mopti ont également pris part à la parade.
Des prestations animées par l’Ensemble instrumental du Mali, Abdoulaye Diabaté et une séance d’humour ont égayé les participants. La chorégraphie qui a mobilisé plus de 200 jeunes, a été animée par 20 instruments musicaux différents. Le spectacle a fait le récit des événements à l’époque des empires en passant par la période coloniale, celle de l’indépendance et du Mali d’aujourd’hui.
MESSAGES DE PAIX- Après avoir rappelé l’historique de la Biennale artistique et culturelle au Mali, le ministre en charge de la Culture a indiqué que l’organisation de cette édition a été rendue possible grâce à la clairvoyance du président de la Transition, le colonel Assimi Goïta à qui il a rendu un hommage appuyé. Malgré le contexte sécuritaire, le défi était de réunir l’ensemble du pays à Mopti pour faire vivre l’art et la culture malienne, a indiqué Andogoly Guindo, tout en saluant la présence de la délégation burkinabé.
«La Biennale artistique et culturelle est une manifestation qui va au-delà de sa seule expression musicale ou théâtrale, pour devenir un lieu unique de rencontres des Maliens, un espace de confirmation de notre volonté de ne faire qu’un et de notre ambition de retrouver notre souveraineté et de défendre notre attachement à la paix. Par le chant, par le théâtre, par les ballets, toutes les troupes qui ont fait le déplacement de Mopti évoqueront la paix comme thème central. C’est dire que dans chaque prestation artistique il y aura, durant ces dix jours à Mopti, un message de paix et de réconciliation à prendre pour chaque malien. La recherche de la paix nous engage tous », a détaillé le ministre en charge de la Culture.
Andogoly Guindo a fait savoir que le gouvernement, pour sa part, travaille à réduire à néant les menaces armées, à refonder notre état et notre Nation, à apporter des solutions réelles aux problèmes endémiques d’accès aux services sociaux de base et surtout à redonner aux Maliens la foi en leurs institutions et en leurs gouvernants. «La montée en puissance de l’Armée, fruit du sacrifice du peuple malien, est un engagement que nous maintenons sur l’ensemble du territoire pour qu’à Mopti et ailleurs, nous puissions programmer et exécuter la tenue d’un évènement aussi important que la Biennale artistique et culturelle et pour que nos populations retrouvent la quiétude chère à notre patrie. Je voudrais ici saluer le gouverneur de région ainsi que les forces de défense et de sécurité du Mali pour leurs actions au quotidien qui rassure nos populations. Je veux aussi féliciter toutes les populations de la région pour la confiance placée en leur armée et pour l’appui constant qu’elles ne cessent de lui accorder», a salué le ministre Guindo qui a salué la résilience de la population de Mopti avant de s’incliner devant la mémoire des victimes des atrocités. « Il urge que nous construisions le Mali de nos rêves pour les générations futures. Dans ce Mali idéal, la culture et nos valeurs auront toute leur place», a-t-il lancé.
Le ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme du Burkina Faso, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a été fait chevalier de l’Ordre national du Mali à titre étranger par le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga. Il a salué la présence du Burkina Faso comme étant un acte de solidarité.
Avant de procéder à l’ouverture de la Biennale au nom du président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, le chef du gouvernement a rappelé que la reprise de la rencontre culturelle est une recommandation forte des Assises nationales de a refondation. Il a ensuite rendu hommage aux troupes des différentes régions, avant de souligner que la rencontre se tient grâce à l’engagement des Forces de défense et de sécurité. Saluant le travail de sécurisation du territoire, le Premier ministre a indiqué que l’Armée a restitué la confiance aux Maliens. «Ceux qui risquent leur vie pour notre sécurité, méritent notre reconnaissance», a souligné Dr Choguel Kokalla Maïga, estimant que la tenue de ce grand rendez-vous, dans le contexte actuel, constitue un défi qui est en train d’être relevé.
Les festivités de la Biennale se poursuivront jusqu’au 16 juillet prochain. Les troupes entrent en compétition dès aujourd’hui.
Envoyés spéciaux
Youssouf DOUMBIA
Amadou SOW
Oumar DIOP
Youssouf DOUMBIA
Source : l’Essor
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Mon analyse personnelle sur le projet de constitution :
A prime abord, on remarquera que la constitution n’est pas nouvelle car elle ne met pas sur pied une nouvelle république mais elle se contente de modifier la constitution actuelle en y ajoutant d’autres institutions.
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