Ce rendez-vous est l’une des rencontres culturelles les plus importantes de notre continent. Mais aussi une vitrine de la diversité et du rayonnement international de la littérature.
C’est parti pour la 15è édition de la Rentrée littéraire du Mali qui se tient cette année sous le thème : «Décloisonner l’Afrique». Il y sera question de frontières, de langues, de la circulation des auteurs et de leurs livres. Les activités de ce rendez-vous littéraire ont été solennellement lancées, mardi dernier dans un hôtel de la place, par le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Andogoly Guindo. C’était en présence de son collègue du département de la Communication, de l’Économie numérique et de la Modernisation de l’administration, Harouna Mamadou Toureh, de plusieurs anciens ministres, personnalités littéraires et artistiques.
Cette année, une centaine de participants, dont des écrivains venus de cinq continents, des universitaires et artistes maliens, seront réunis du 21 au 25 février. Ces acteurs de la culture partageront idées et expériences à travers des cafés littéraires, des lectures, des dédicaces, des tables rondes et des ateliers, y compris des spectacles (théâtres et musique). Ces journées seront couronnées par des remises de prix littéraires.
Selon le directeur de la Rentrée littéraire du Mali, cette 15è édition tient sa particularité de l’organisation du Forum des manifestations littéraires en Afrique. Ibrahima Aya a expliqué qu’il s’agit d’une rencontre professionnelle de mise en relation des manifestations littéraires en Afrique visant notamment à améliorer la circulation, la présence et la visibilité des auteurs édités sur le continent, ainsi que de leurs œuvres. Il a aussi expliqué qu’une autre innovation portera sur la présence des lauréats des prix littéraires à ce rendez-vous à Bamako.
La représentante des participants du Forum des manifestations littéraires, Lola Shoneyin, a salué la réussite de cette rencontre internationale. Selon elle, l’amitié, les échanges d’idées et le partage des connaissances qui prévalent à la Rentrée littéraire sont importants pour la consolidation de la paix. L’auteure nigériane a affirmé que l’Afrique doit pouvoir trouver les meilleurs moyens pour que nos populations accèdent facilement à notre histoire. «Nous devons employer ces récits comme un véhicule de développement et qui vont définir notre histoire, notre identité et notre avenir», a souhaité Lola Shoneyin.
Le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme a indiqué que les échanges sur le thème porteront sur la fabrication des frontières et de leur déconstruction. Selon lui, les langues sont autant de points de passage de personnes, de pensées et de sentiments. Si elles sont traduites, a-t-il fait savoir, cela rendra possible la circulation des auteurs, leurs œuvres et leurs représentations du monde. Il a souligné que la Rentrée littéraire mène en cadence de l’agenda culturel de notre pays avec un succès croissant d’année en année.
Selon Andogoly Guindo, cette rencontre s’impose aujourd’hui par la magie du temps comme l’un des rendez-vous culturels les plus importants du continent africain, mais aussi comme une vitrine de la diversité et du rayonnement international de la littérature. Le ministre Guindo a assuré que l’accès au livre et à la lecture est une priorité du gouvernement de la Transition, avant de déplorer le fait que l’industrie du livre au Mali est confrontée au financement et à la désaffection de la lecture, surtout chez les jeunes. Afin de relever ces défis, a-t-il indiqué, son département a enclenché le processus d’adoption de la Politique nationale du livre et de la lecture. Il a aussi signalé que l’adoption de ce document devrait intervenir d’ici la fin de l’année 2023.
En outre, le chef du département en charge de la Culture a annoncé que le prix Yambo Ouologuem, d’une valeur de 2 millions de Fcfa, sera décerné à la prochaine édition. Un autre fait marquant a été la prestation XXL du musicien Boubacar Traoré alias Karkar. Ces notes musicales ont émerveillé les participants.
Mohamed DIAWARA
Source : l’Essor
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Mon analyse personnelle sur le projet de constitution :
A prime abord, on remarquera que la constitution n’est pas nouvelle car elle ne met pas sur pied une nouvelle république mais elle se contente de modifier la constitution actuelle en y ajoutant d’autres institutions.
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