À Bamako, on est déjà dans l’ambiance de Noël. Dans les marchés, les petits sapins de Noël, de guirlandes, de chapeaux, de jouets ou de poupées pullulent.
«Vous serez mes témoins pour un Mali uni et paisible». C’est le thème que l’Église catholique a retenu, cette année, pour la célébration de la fête de Noël. Cet évènement sera célébré par la communauté chrétienne du monde, 25 décembre, date de naissance de Jésus Christ.
La fête de Noël est attendue avec impatience par les chrétiens du Mali. Elle offre l’occasion aux fidèles de se réunir dans les églises, en famille et d’offrir des cadeaux aux prochains.
À cette occasion, le coordinateur de la catéchèse de la Cathédrale de Bamako, Georges Koné, a expliqué que le Noël provient d’une fête païenne «fête du soleil» que les Romains organisaient avec de grands banquets.
Selon l’érudit, c’est vers le IVe siècle que l’Église chrétienne a choisi de célébrer la naissance de Jésus, le 25 décembre, en même temps que la fête du soleil. Pour les chrétiens, Noël est une fête importante, car elle marque la naissance de Jésus, le fils de Dieu, venu dans le monde pour aider tous les hommes. «Pendant Noël, les prières demeurent présentes en récits ou chansons.
La semaine qui précède, il y a l’étape de la célébration pénitentielle qui consiste à demander pardon à Dieu par le sacrement de pénitence», a-t-il fait savoir. Pour Georges Koné, cette préparation spirituelle est nécessaire pour tout bon chrétien catholique. Chez les Romains, on offrait des présents aux enfants qui se faisaient remarquer par leur qualité.
Ces cadeaux pouvaient être des plantes porte-bonheur, de la nourriture, des vêtements, des objets. Un échange de cadeaux était donc courant à cette période de l’année. Noël étant la venue de Jésus dans le monde, elle est aussi considérée comme celle des enfants.
Progressivement, Noël est devenu le jour des cadeaux avec la diffusion du père Noël qui dépose des cadeaux au pied du sapin. Le révérant Pierre Dacko de l’Église protestante confirmera aussi qu’à l’origine, Noël était une fête païenne. C’était la fête de la lumière, du dieu soleil, expliquera-t-il, ajoutant que la seule fête chrétienne était Pâques.
Au IIIè siècle, quand le roi païen Constantin s’est converti au christianisme, il a fait de l’Église la religion d’État. Son peuple a compris qu’il faut se mettre du coté du roi. Beaucoup ont abandonné l’adoration du soleil pour adorer Jésus qui est la vraie lumière du ciel, venue pour éclairer l’humanité sur le chemin de la vérité.
C’est ainsi que les chrétiens ont décidé qu’au lieu de donner gloire a un faut dieu, que désormais Noël qui veut dire naissance, sera dédié à la naissance de Jésus Christ. C’est comme ça que l’Église a récupéré Noël.
À Bamako, on est déjà dans l’ambiance de Noël. Dans les marchés, les petits sapins de Noël, de guirlandes, de chapeaux, de jouets ou de poupées pullulent. «Chaque décembre, je vends des jouets papa Noël ou des chapeaux.
Cette année, le marché est timide», confie Oumar Konta, vendeur d’articles de Noël au marché Dabadani. Un ressenti visiblement partagé par d’autres commerçants. Koniba Diarra, vendeur d’articles de Noël installé dans la rue Mali-Mag, explique qu’à quelques jours de la fête, les clients ne se bousculent pas à leurs portillons, contrairement aux autres années.
Pascal est de nationalité béninoise. Ce fidèle chrétien marchande le prix d’un jouet d’enfant, une voiturette, qu’il entend offrir à son fils en guise de cadeau de Noël. Selon lui, il sacrifie simplement à une tradition. À quelques encablures des lieux, Moussa Touré était aussi venu se procurer un présent à offrir à son fils de 12 ans.
Il témoigne : «Je suis musulman. Mais je veux offrir un vélo à mon fils en guise de cadeau de Noël pour lui faire plaisir». Pour lui, ce rituel d’offrir des cadeaux à sa progéniture et aux êtres qui comptent pour nous n’est pas que l’apanage des chrétiens.
Dans un jardin d’enfants à Faladiè, on est dans la fête avec la décoration de la cour des guirlandes. Les mômes portent tous des chapeaux de père Noël. Ils jouent et au bout de quelques minutes, le «père Noël» fait son apparition sur un toit et descend au milieu d’eux à l’aide d’une corde.
Tous les enfants sont contents en l’accueillant avec des cris de joie. La promotrice du jardin d’enfants, Kadiatou Kouyaté, estime que chaque enfant a apporté une contribution de 5.000 Fcfa pour l’organisation de cette activité.
Baya TRAORÉ
Source : l’Essor
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Mon analyse personnelle sur le projet de constitution :
A prime abord, on remarquera que la constitution n’est pas nouvelle car elle ne met pas sur pied une nouvelle république mais elle se contente de modifier la constitution actuelle en y ajoutant d’autres institutions.
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