Mali-Burkina Faso : Le derby ouest-africain promet du spectacle

Publié le 26 janvier
Source : l'Essor

C’est la troisième fois d’affilée que le Mali accède à la deuxième phase de la Coupe d’Afrique des nations (CAN). Comme lors des deux précédentes éditions, le Mali a encore terminé cette année en tête de son groupe.

Mais si lors des éditions de 2019 et 2021, les Aigles ont totalisé 7 points (2 victoires, 1 nul), cette année, ils en ont récolté 5 (1 victoire, 2 nuls). Pour les supporters, c’est le minimum qu’on pouvait demander au capitaine Hamari Traoré et à ses coéquipiers, surtout quand on sait que l’objectif principal de l’équipe est le sacre. Lors de leur première sortie, les Aigles ont dominé les Bafana Bafana d’Afrique du Sud, battus 2-0 grâce aux réalisations de Hamari Traoré (60è min) et Lassine Sinayoko (66è min), avant de concéder le nul 1-1 contre la Tunisie, lors de la 2è journée. L’attaquant Lassine Sinayoko a ouvert le score pour le Mali (10è min) et l’avant-centre Hamza Rafia a répondu pour les siens (20è min).

Le troisième et dernier match de poules des Aigles s’est également soldé par le nul 0-0 contre la Namibie. En trois sorties, les hommes d’Éric Sékou Chelle ont donc enregistré 1 victoire et 2 nuls, 3 buts marqués, 1 encaissé. «Nous sommes contents de terminer premier de la poule. Nous allons nous concentrer sur les huitièmes de finale», a déclaré le milieu de terrain Kamory Doumbia, après la rencontre contre les Brave Warriors de Namibie. Le défenseur Falaye Sacko a abondé dans le même sens : «L’objectif de tous les pays est de se qualifier d’abord. On a atteint ce premier objectif, pour la suite on verra. C’est une compétition de haut niveau, rien n’est facile. On va travailler pour aborder les huitièmes de finale dans les meilleures conditions. On va tout faire pour gagner contre le Burkina Faso», a promis le latéral des Aigles.

Pour le sélectionneur national Éric Sékou Chelle la confrontation avec les Étalons du Faso sera un match entre frères, mais avec un enjeu important pour les deux équipes. «J’aime le style de jeu du Burkina Faso. Ils ont un milieu solide qui joue très agressif et devant il y a un monument, à savoir Bertrand Traoré qui continue à faire des différences. Ça va être un bon match», a confié le technicien malien après le match contre la Namibie. Du côté des supporters, on peut parier sur une grande affluence au stade Amadou Gon Coulibaly, vu le nombre de Maliens et Burkinabé établis à Korhogo.

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Les Éléphants d’entre  les pattes de “l’Eléphant”

La Côte d’Ivoire va bien jouer les huitièmes de finale de «sa» CAN. Le pays hôte est passé entre les pattes de l’éléphant puisqu’il ne s’est qualifié qu’à la dernière minute grâce à la victoire du Maroc sur la Zambie (1-0), mercredi 24 janvier, au stade Laurent Pokou de San Pedro. Depuis la défaite des Éléphants, lundi dernier, contre la Guinée équatoriale (4-0) au compte de la 3è journée, la Côte d’Ivoire n’avait plus son destin entre les mains. Elle devait compter sur des circonstances favorables pour accéder au second tour et éviter l’élimination précoce à domicile, comme en 1984.

Les supporters des Éléphants ont suivi avec émotions les autres matches de la 3è journée. Mercredi, ils ont été nombreux au stade Laurent Pokou de San Pedro pour les matches Namibie-Mali (0-0) et Zambie-Maroc (0-1). Il y avait plus de 15.000 spectateurs. Ils ont supporté les Aigles face aux Brave Warriors de Namibie, mais les Namibiens ont tout donné pour se qualifier à leur premier huitième de finale. En deuxième heure, les supporters locaux ont soutenu le Maroc, comme si c’était la Côte d’Ivoire qui affrontait la Zambie.

Le but de Hakim Ziyech (37è min) a été bien célébré. Quand le 4è arbitre, le Mauritanien Abdel Aziz Bouh a montré les trois minutes d’arrêt de jeu, ils sont tous levés pour scander : «Morocco, Morocco, Marocco». Au coup de sifflet final de l’arbitre gabonais Tanguy Patrice Mebiame, tous les supporters ont laissé éclater leur joie. «On est venu soutenir les Marocains, on a gagné et la Côte d’Ivoire est qualifiée, on est content», a lancé un spectateur. «C’est la fête au village. La Guinée équatoriale nous avait enterré, le Maroc vient de nous déterrer. Nous avons déjà gagné la CAN», a crié un autre.  Pour lui, le plus important pour la Côte d’Ivoire était de se qualifier pour les huitièmes de finale et tout le reste ne sera que du bonus.

La qualification des Éléphants a été fêtée pendant de longues minutes par les supporters qui seront dans les gradins avec les supporters marocains. Après le stade, les manifestations de joie se sont poursuivies sur toutes les places publiques de San-Pedro jusqu’au petit matin. Dans les autres grandes villes également notamment Abidjan, Korhogo, Bouaké, Yamoussokro, les supporters ont envahi les rues pour manifester leur joie et féliciter les Marocains pour avoir remis les Éléphants dans la course au titre. Mais sans jouer à l’oiseau de mauvais augure, la suite de la compétition risque d’être encore plus compliquée pour les doubles champions d’Afrique (1992, 2015) quand on sait que le prochain s’appelle le Sénégal.

L. M. D

H. K

Ladi Madiheri DIABY

Source : l’Essor