Qatar 2022 : Rien à espérer de la plainte de la Femafoot

Publié le 01 avril
Source : Tjikan

Après leur défaite d’un but à zéro à domicile (but contre son camp) contre la Tunisie, les Maliens ont vu leur espoir brisé lors du match retour, barrage de qualification pour le Mondial 2022 au Qatar, avec un but refusé par l’arbitre sénégalais Maguette N’diaye. But qui aurait certainement changé la donne. Vu que le match a été soldé par un score vierge. Mettant fin au rêve de toute une nation. Les avis sont partagés entre supporters et spécialistes.

Pour certains, l’arbitre devait regarder la vidéo (Var) et pour d’autres, cela n’en valait pas la peine car il y avait hors-jeu sur l’action de jeu. Dans cette confusion, la Fédération malienne de football a annoncé qu’elle portera plainte pour réclamer le but refusé. Pour bon nombre de spécialistes, il n’y a rien à espérer sur ce coup car, c’est contraire au règlement de la Fifa. Mieux, dans une lettre publiée sur les réseaux sociaux, la Fifa a officiellement félicité la Tunisie pour sa qualification à la coupe du monde Qatar 2022. Et pratiquement, les mêmes félicitations ont été adressées à tous les pays qualifiés. Autant dire que la plainte de la Femafoot n’aura nul effet.

Selon de sources bien introduites, les dirigeants de la Femafoot sont en instance de saisir la Confédération africaine de football autour du but refusé aux Aigles pour position de hors de jeu lors du match contre la Tunisie. Or, une lettre de félicitations de la Fifa circule ; est-ce dire que ce dossier est définitivement enterré ?

Aux yeux de certains observateurs, cette plainte est irrecevable et n’a aucune chance d’aboutir. C’est de la poudre aux yeux.

Pour les plus optimistes, le joueur n’est pas sur la trajectoire du ballon et ne dérange pas le gardien ; donc le but est valable. Et certains pensent que l’arbitrage a sûrement considéré que le joueur au second poteau, qui semble bien hors-jeu, sauf que c’est le joueur tunisien qui dévie le ballon dans son propre but) a fait action de jeu. Pour d’autres, qu’il y ait hors-jeu ou pas, cette équipe malienne ne mérite en aucun cas de jouer une coupe du monde. Pour eux, cette équipe jouait en Tunisie comme si c’est elle qui avait eu l’avantage au match aller. Pourtant, ils ont vu toutes les équipes qui avaient perdu au match aller ouvrir le score dès les 20 premières minutes, sauf le Mali qui n’a rien tenté après son but refusé à la 5ème minute.

«Var de la Var – Amis maliens, le but refusé à Samassékou l’est sur une position de hors-jeu de Diaby. J’ai pris image par image (il y en a 24 sur 1 seconde de vidéo) et si on ne voit pas bien le ballon, au moment où il est dévié par Samassékou, il y a une position de hors-jeu au 2e poteau (voir image 1). S’il ne touche pas le ballon, on peut le voir sur un autre angle, le corps arbitral considère qu’il fait “action de jeu” sur le gardien parce qu’il le percute. C’est litigieux oui, sujet à interprétation aussi oui, car le joueur hors-jeu n’est pas entre le gardien et la déviation de la tête, il ne gêne donc pas sa visibilité qui serait ce qu’on appelle “action de jeu”. Et quand il le percute, le ballon est déjà au fond. Au moment de l’impulsion, le portier ne semble pas gêné mais est-ce que le jaillissement de Diaby le pousse à prendre son impulsion une fraction de seconde plus tard?

Sur l’image du bas c’est la question: Est-ce que l’attaquant fait action de jeu sur le gardien ou pas? A partir de quel moment tu considères qu’il y a action de jeu sur le gardien?», a expliqué Anthony Pla, commentateur, Journaliste sportif.

Sur la contestation et règlement, il ajouta qu’à chaque fois qu’il y a des matchs internationaux, il y a des plaintes, des demandes de matchs à rejouer…etc.

Pour lui, les éliminatoires de la Coupe du Monde est une compétition Fifa et non une compétition CAF. On applique donc le règlement Fifa.

Il prend l’exemple sur le cas de l’Algérie qui a perdu face au Cameroun.

«Quand on lit “l’Algérie va porter plainte…etc..”, le règlement est assez clair. L’article 46 du code disciplinaire dit que les contestations doivent être soumises avant les 24 heures qui suivent le match et que les protestations sur le comportement d’un arbitre seront dirigées vers une procédure disciplinaire à l’encontre de l’arbitre comme écrit dans l’article 9 de ce code disciplinaire. L’article 14.5 du règlement de la Coupe du Monde 2022 dit que les contestations sur des incidents qui surviennent en cours de match doivent être faites par le capitaine auprès de l’arbitre avant que le jeu ne reprenne suivi d’un écrit dans les 2 heures après le match adressé au commissaire du match. Si ce n’est pas le cas, les plaintes seront rejetées.

L’article 14.6 dit qu’aucune plainte ne peut être faite concernant des décisions arbitrales liées aux faits de jeu. Ces décisions sont insusceptibles de recours. Cela vaut pour les décisions de la technologie de ligne de but ainsi que pour les décisions de la VAR», a-t-il expliqué.

Or, il se trouve apparemment que le Mali et l’Algérie se trouvent dans la même situation.

Moussa Sékou Diaby

Source : Tjikan 1 Avr 2022