Régulation des télécommunications : Bamako, capitale de l’Afrique de l’Ouest

Publié le 29 mars
Source : l'Essor

Les régulateurs de la sous-région se sont donné rendez-vous dans notre capitale, durant deux jours, pour faire le bilan de leurs activités.

Notre capitale abrite depuis hier la 20è assemblée générale annuelle de l’Assemblée des régulateurs des télécommunications de l’Afrique de l’Ouest (Artao). L’ouverture des travaux a été présidée par le secrétaire général du ministère de la Communication, de l’Économie numérique et de la Modernisation de l’administration, Alkaïdi Amar Touré. C’était en présence des présidents de l’Autorité de malienne de régulation des télécommunications, des technologies de l’information et de la communication et des postes (AMRTP), Saidou Pona Sankaré et de l’Artao, Sékou Oumar Barry.

Cette rencontre, qui se tient tous les ans, vise à jeter un regard sur les actions entreprises ainsi que les efforts consentis par les organes de l’Artao sur une année. Occasion pour les états membres de renouveler le bureau du Comité exécutif et de donner de nouvelles orientations à travers l’adoption du budget et du plan stratégique. Pendant deux jours, les participants aborderont plusieurs points relatifs notamment aux activités du secrétariat exécutif de l’Artao en 2022, à la mise en œuvre de l’itinérance régionale et du rapport du président sortant de l’organisation.

L’Artao a été officiellement mise en place en novembre 2002 sous l’impulsion de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) pour l’accompagner dans ses initiatives d’harmonisation du cadre politique et réglementaire des télécommunications.

«Le secteur des télécommunications que nous avons la responsabilité de réguler est identifié comme un outil crucial du développement économique et social. Par conséquent, il est reconnu que la qualité et la densité du réseau de télécommunication ainsi que l’intensité de l’utilisation et l’usage de ses produits et services sont des indicateurs de premier ordre pour ce développement», a expliqué le président de l’organisation.

Pour Sékou Oumar Barry, l’Artao tient à l’avancée des télécommunications dans la sous-région en vue de l’émergence d’un marché unique au bénéfice de nos concitoyens. Ce qui passe par, entre autres, la mise en place des mécanismes de suivi rigoureux et l’harmonisation des cadres législatifs et règlementaires sur fond de partage d’expériences et des conseils d’accompagnement à l’innovation pour répondre aux défis communs.

Selon le président de l’AMRTP, la capacité individuelle et collective des régulateurs à prendre en charge la régulation de leur secteur aura permis d’assurer l’atteinte des objectifs initiaux. Au nombre de ces objectifs, Saidou Pona Sankaré a cité la facilitation de l’accès aux services de télécommunications au plus grand nombre d’usagers, en particulier en zone rurale. Cet état de fait est mesurable par la disponibilité de services variés et de bonne qualité à des prix concurrentiels.

Abondant dans le sens même sens, Alkaïdi Amar Touré a indiqué que le secteur des télécommunications est celui qui a plus d’interactions avec d’autres secteurs comme celui du commerce, des banques et de la sécurité. «Il est le secteur qui compte le plus grand nombre d’utilisateurs de services. C’est pourquoi, il mérite la plus grande attention des différentes parties prenantes», a souligné le secrétaire général du ministère de la Communication, de l’Économie numérique et de la Modernisation de l’administration.

Les réseaux de télécommunications offrent plus de services et de possibilités aux utilisateurs qui sont, de plus en plus, exigeants sur la qualité du service. à cet égard, selon Alkaïdi Amar Touré, les départements ministériels et les responsables de la politique du secteur se doivent d’anticiper sur la transformation digitale de la société et la qualité des services offerts. Chose qui ne peut se faire sans la collaboration des régulateurs, a-t-il dit.

D’où les attentes du représentant du ministre en charge de la Communication à recevoir des régulateurs, des propositions, des conseils et des orientations bien pensés autour notamment des projets et programmes relatifs aux télécommunications de développement. «Il est heureux de constater que ces dernières années, au gré des réformes, beaucoup d’initiatives ont été prises, beaucoup d’actes posés.

Ces réformes avec leurs résultats ont véritablement favorisé plus de maillage des réseaux dans nos pays et plus de services. Des efforts sont aussi faits au niveau des tarifs et de la satisfaction des abonnés. Malgré tout, il nous reste un long chemin à parcourir...», a fait savoir le secrétaire général, pour qui cette 20è assemblée annuelle doit jouer un rôle primordial dans ce processus.

 L’Artao représente toutes les autorités de régulation nationales des télécommunications dans la sous-région ouest-africaine. Son siège se trouve à Abuja au Nigeria. L’Assemblée générale est composée des 15 États de la Cedeao et de la Mauritanie.

Babba COULIBALY

Source : l’Essor