Développement du secteur numérique : Un partenariat public-privé prometteur

Publié le 25 janvier
Source : l'Essor

Le Complexe numérique de Bamako et Danew Talla Electronics se donnent la main pour contribuer à dynamiser ce secteur porteur et faire de notre pays un hub technologique à vocation sous-régionale à travers la mise en place d’un Centre d’excellence et d’un cluster industriel pour les entreprises.

Le directeur du Complexe numérique de Bamako (CNB), Hamed Salif Camara, et celui de Danew Talla Electronics (DTE), Modibo Talla, ont procédé lundi dernier à la signature d’une convention de partenariat entre leurs structures.

La cérémonie, couplée à l’inauguration du Centre d’excellence (Cedex), s’est déroulée dans les locaux du CNB à Hamdalaye ACI 2000. C’était en présence du ministre de la Communication, de l’Économie numérique et de la Modernisation de l’administration, Harouna Mamadou Toureh et son collègue de l’Entreprenariat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Bakary Doumbia.

À travers ce partenariat, le CNB et DTE entendent contribuer à dynamiser le secteur du numérique et des technologies de l’information et de la communication (Tic) au Mali et faire de notre pays un hub technologique à vocation sous-régionale à travers la mise en place d’un Cedex et d’un cluster industriel pour les entreprises. Autres objectifs : accompagner les politiques publiques du gouvernement, satisfaire les besoins de la population en termes d’accès aux terminaux électroniques et mettre en place un réseau de réparateurs sur l’ensemble du territoire.

Le CNB a été créé en 2011. Mais, selon son directeur général, c’est pendant cette période de la transition que la structure a effectivement démarré. Ainsi, Hamed Salif Camara a salué les autorités de la Transition et, singulièrement, le ministre en charge de la Communication dont l’engagement a permis l’opérationnalisation effective de cet ambitieux projet.

Il rappellera que le Complexe numérique de Bamako a deux vocations principales. La première est la formation et la transformation des jeunes. Et la seconde est le développement de l’écosystème du numérique. Pour lui, la réussite de ces missions permettra de soulager tout le monde, car elles rentrent dans le cadre de l’emploi des jeunes.

Hamed Salif Camara a également souligné que la première phase de ce projet a été financée par la Banque africaine de développement (Bad). Il a appelé les institutions financières à se joindre à cette institution financière pour faire avancer les startups dans un «Mali intelligent». «Investir dans le numérique, c’est investir dans le bien-être des Maliens», a conclu le patron du CNB.

L’entreprise DTE a été créée en décembre 2021. La jeune société porte un projet ambitieux pour le Mali dans le domaine du numérique, selon son directeur général. Modibo Talla s’est dit convaincu que ce partenariat avec le Complexe numérique permettra d’aider les institutions et les entreprises maliennes à se développer dans le domaine du numérique.

Le projet comprend trois volets dont les deux premiers sont l’installation d’une usine d’assemblage de PC et de tablettes à Bamako, et la création d’un réseau national de réparation-maintenance couvrant l’ensemble du pays. Le dernier volet porte sur l’appui au programme de digitalisation et de transformation numérique au Mali.

En ce qui concerne le premier volet, Modibo Talla a révélé que l’ensemble des équipements de la première ligne d’assemblage sont déjà installés à Niaréla. Et que la pré-production démarrera dans quelques semaines. Aussi, DTE prévoit-il de s’installer à partir de 2024 sur le site du Complexe numérique de Bamako à Dialakorobougou, où il mettra en place des lignes qui permettront de produire près de 500.000 tablettes et PC par an. Ce qui permettra de générer 300 emplois dans cette localité.

Pour la réparation et la maintenance des produits fabriqués, DTE a décidé de former un millier de jeunes. Une première vague de 47 apprenants a été déjà formée par le Cedex qui accueille, depuis le début de ce mois, la deuxième vague. Au total, l’entreprise envisage de créer 1.300 emplois d’ici à 2025.

N'Famory KEITA

Source : l’Essor