Après «un long et lourd investissement politique et financier» ainsi qu’une «patience à toute épreuve», les autorités maliennes dont dû finalement se résoudre à constater «l’inapplicabilité et la caducité» de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali (APR), issu du processus d’Alger. Une décision annoncée le 25 janvier 2024. La question a été abordée par le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga, lors de sa rencontre avec le monde des affaires mercredi dernier (31 décembre 2024).
Le chef du gouvernement de la Transition, Dr Choguel Kokalla Maïga, a surtout dénoncé la «mauvaise foi manifeste» des mouvements signataires de l’Accord, notamment la CMA (Coordination des mouvements de l’Azawad), qui se sont écartés et éloignés de leur engagement rendant quasi-impossible la mise en œuvre de l’APR. «Ils se sont négativement illustrés à travers des actes de provocation et de belligérance, comme cela a été constaté pendant tout le processus de retrait de la Minusma des emprises que les forces des Nations unies occupaient dans le Nord… L’attaque barbare du bateau Tombouctou, perpétrée sur des centaines de civils, en est l’une des douloureuses preuves», a dénoncé le PM.
La complaisance de la médiation internationale conduite par l’Algérie n’est pas non plus étrangère à l’échec de la mise en œuvre de cet accord signé en mai-juin 2015 à Bamako entre le gouvernement et des mouvements rebelles. «Le chef de file de la médiation internationale a sapé sa crédibilité et son autorité de médiateur impartial dans la gestion d’une série d’actes», a déploré Choguel K. Maïga.
Il a cité «l’accueil sans concertation ou notification préalable» par le président algérien, de citoyens maliens subversifs et de citoyens maliens poursuivis par la justice malienne pour actes de terrorisme ; l’existence en Algérie de bureaux de représentation de certains groupes signataires devenus des terroristes ; la volonté de l’Algérie de maintenir le régime de sanctions de l’ONU contre le Mali… «Nous faisons la distinction entre les errements actuels du gouvernement algérien et les liens séculaires d’amitié, de fraternité et de bon voisinage qui lient les peuples frères malien et algérien», a assuré le PM.
Il faut rappeler que, jeudi dernier (1er février 2024), le ministre d’Etat (ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation/Porte-parole du gouvernement) a conduit une forte délégation gouvernementale de haut niveau à Kidal. Elle était composée de plusieurs membres du gouvernement, dont le ministre de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale, et du Conseil national de Transition (CNT). Le Colonel Abdoulaye Maïga a saisi l’occasion pour saluer la reprise de Kidal par les FAMas tout en saluant le rétablissement progressif de l’administration et des services sociaux de base dans la région.
Quant au gouverneur de Kidal, le Général Elhadji Gamou, il a chaleureusement exprimé (au nom des populations de la région) ses remerciements et sa reconnaissance envers les plus hautes autorités de la Transition à travers la visite de cette importante délégation ministérielle.
Aujourd’hui, le Mali mise sur le dialogue inter-malien, dont le comité de pilotage a été mis en place mercredi dernier (31 janvier 2024), pour parvenir à la paix et à la réconciliation nationale.
Kader Toé
Source : Le Matin
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Mon analyse personnelle sur le projet de constitution :
A prime abord, on remarquera que la constitution n’est pas nouvelle car elle ne met pas sur pied une nouvelle république mais elle se contente de modifier la constitution actuelle en y ajoutant d’autres institutions.
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