Mali : Marché de la viande : Pourparlers pour une baisse des prix

Publié le 18 janvier
Source : l'Essor

C’est dans ce cadre que le ministre de l’Industrie et du Commerce, Moussa Alassane Diallo, a rencontré hier l’Association nationale des transformateurs bétails viande du Mali.

L’objectif est d’assurer la disponibilité de la viande à un coût abordable dans la perspective du mois de Ramadan.

La baisse des prix des denrées de consommation comme le sucre, la viande et le pain avant le Ramadan est aujourd’hui la priorité du gouvernement. C’est pourquoi le ministre de l’Industrie et du Commerce, Moussa Alassane Diallo, est descendu sur le terrain pour rencontrer les différents acteurs de ces filières. Après les professionnels du sucre et du pain, il a rencontré hier après-midi, l’Association nationale des transformateurs bétails viande du Mali (Anatrabevim) à son siège dans le but de faire baisser les prix de la viande à l’approche du Ramadan. Pour la circonstance, il était accompagné du secrétaire général du ministère de l’Élevage et de la Pêche, Madi Matènè Keïta.

Si aucun prix n’a été convenu entre les différentes parties, la rencontre a été tout de même l’occasion de préparer le terrain pour un éventuel compromis par rapport à la baisse des prix de la viande avant le mois de Ramadan. «Cet après-midi, nous avons donc rencontré l’Anatrabevim qui joue un rôle extrêmement important dans l’approvisionnement, dans l’animation et la disponibilité de la viande pendant le mois de Ramadan. Et cela pour qu’ensemble, nous puissions jeter les bases d’une réflexion afin d’assurer un mois de Ramadan tranquille en termes d’approvisionnement du marché en viande.

Les échanges que nous avons eus, ont été francs et constructifs. Nous espérons qu’avec les dispositions qui seront prises, nous passerons aussi un mois de Ramadan tranquille en matière d’approvisionnement de nos marchés en viande», a expliqué le ministre chargé du Commerce. Il a salué le président de l’Anatrabevim pour sa disponibilité. Il a aussi  adressé ses remerciements au ministère de l’Élevage et de la Pêche d’avoir accepté de l’accompagner pour que «nous puissions avoir une démarche globale et intégrée afin d’apporter les réponses qu’il faut à la problématique de la viande pendant le Ramadan».

Le président de l’Anatrabevim, Mahamadou Doucouré, s’est dit très ravi de recevoir de nouveau le ministre Diallo dans les locaux de son association pour parler de la situation de la filière viande. Il l’a remercié pour avoir compris la nécessité du dialogue afin de relever ensemble les défis. Il a assuré que son groupement avait pris des mesures pour informer, sensibiliser et mobiliser les acteurs de la filière pour que les prix de la viande soient à la portée des consommateurs.

Au cours des échanges, les bouchers ont souligné plusieurs difficultés en lien avec l’alimentation du bétail et le problème crucial des abattoirs. «Quand l’alimentation du bétail est assurée, cela permettra de réduire considérablement les prix de la viande sur le marché», a fait savoir  le président de l’Anatrabevim.

Au cours de la rencontre, le ministre Diallo a rappelé la volonté du président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, d’inscrire les préoccupations des populations au cœur de l’action publique. «Nous sommes dans la perspective des préparatifs du mois de Ramadan qui démarre le 11 mars 2024. Et nous avons entrepris un certain nombre de démarches auprès des acteurs impliqués dans l’animation des marchés. Au niveau de mon département, il y a trois denrées de première nécessité stratégiques pour aborder le Ramadan 2024. Il s’agit du sucre, du pain et de la viande», a indiqué le chef du département en charge du Commerce.

«En ce qui concerne le sucre, nous avons lancé la campagne sucrière 2023-2024 de Sukala et de N’Sukala dont les prévisions de production sont estimées à 100.000 tonnes. Et sur ces 100.000 tonnes, le gouvernement a décidé de réquisitionner 25.000 tonnes qui correspondent au besoin de consommation en sucre du Mali pendant le mois de Ramadan. Sur cette quantité, nous avons déjà stocké 16.000 tonnes au niveau de Sukala et de N’Sukala», a expliqué Moussa Alassane Diallo qui a précisé que dans la chaîne de  distribution de ces 25.000 tonnes, les grossistes et les demi-grossistes ont été supprimés de façon à ce que le sucre puisse être disponible.

Makan SISSOKO

Source : l’Essor