Samedi 21 Décembre 2024

Intervention militaire au Niger : Le Burkina Faso et le Mali en appellent à la responsabilité de l’ONU

Dans une lettre conjointe adressée à la présidente du Conseil de sécurité des Nations unies, Mme Linda Thomas-Greenfield, les ministres en charge des Affaires étrangères du Burkina Faso et du Mali ont appelé hier à la responsabilité principale de l’Onu pour empêcher une action armée contre un État souverain dont l'ampleur des conséquences serait imprévisible.

Les ministres des deux pays ont rappelé dans leur correspondance conjointe mardi dernier que le 26 juillet 2023, le peuple du Niger a décidé, en toute responsabilité et de manière pacifique, sans aucune effusion de sang, de prendre son destin en main et d'assumer devant l'histoire la plénitude de sa souveraineté.

Par la suite, poursuit la même source, l'adhésion des populations nigériennes aux événements survenus n'a cessé de croître, notamment à travers des manifestations pacifiques de soutien aux nouvelles autorités nigériennes.

En dépit de cette volonté populaire clairement manifestée, les diplomates burkinabè et malien regrettent que la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao), en rupture totale avec la légalité internationale et la légitimité, a fait le choix de privilégier les mesures coercitives, y compris le recours à la force armée, contre un pays souverain.

Le document souligne que le motif de cette agression, déguisée en intervention militaire sous le prétexte du rétablissement de la démocratie, cache mal les agendas de puissances étrangères prêtes à aggraver une situation sécuritaire déjà précaire, du fait, faut-il le rappeler, d'un précédent similaire en 2011, qui a causé l'effondrement de l'État libyen et la déstabilisation de la région du Sahel.

À cette date, analysent les diplomates, les responsabilités de cette opération militaire n'ont toujours pas été assumées, tandis que les États du Sahel continuent d'en subir les conséquences néfastes, particulièrement la prolifération des groupes terroristes et leur corollaire de circulations d'armes de toutes sortes dans la région.

Aussi, par communiqué conjoint n°001 en date du 31 juillet 2023, les gouvernements de Transition du Burkina Faso et du Mali ont clairement averti des conséquences pour la stabilité de la sous-région, voire au-delà, d'une intervention militaire contre le Niger, contre le peuple nigérien.

« En qualité d'États voisins et concernés par la situation d'un pays frère, le Mali et le Burkina réitèrent leur ferme condamnation de toute intervention militaire de la Cedeao ou de toute autre force internationale, qui violerait ainsi la souveraineté de l'État du Niger », énonce le texte, tout en prévenant que la persistance de l'Organisation sous-régionale dans cette approche improductive voire contre-productive, conduirait à la dislocation de la Cedeao.

Les gouvernements de Transition du Burkina Faso et du Mali en appellent à la responsabilité principale du Conseil de sécurité, garant de la paix et de la sécurité internationale, pour empêcher, par tous les moyens à sa disposition, une action armée contre un État souverain dont l'ampleur des conséquences serait imprévisible.

« Nous savons pouvoir compter sur la sagesse du Conseil de sécurité pour éviter, outre la dégradation de la situation sécuritaire avec la multiplication et la propagation des groupes terroristes, un drame humanitaire, qui s'ajouterait aux difficultés d'une population en attente légitime d'un soutien pour faire face aux nombreux défis auxquelles elle est confrontée », souligne la lettre conjointe, avant de réitérer notre attachement à la recherche de solutions par les voies exclusives de la diplomatie et de la négociation, seules à même de garantir la paix et la stabilité du Niger et de la région.

Souleymane SIDIBE

Source : l’Essor

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