Jeudi 28 Mars 2024
Le serment

Affaires des 46 militaires ivoiriens : Le procès se poursuit ce vendredi

Ces soldats interpellés et détenus au Mali depuis le 10 juillet dernier sont sur le point d’être fixés sur leur sort. Leur procès qui a débuté hier à la Cour d’appel de Bamako se poursuivra aujourd’hui.

Dans l’arrêt de renvoi devant la Cour d’assises en date du 27 décembre 2022 dont nous avons reçu copie, ces 49 militaires, tous de nationalité ivoirienne, sont inculpés d’association de malfaiteurs, attentat et complot contre le gouvernement, atteinte à la sureté extérieure de l’état, détention, port et transport d’armes et de munitions de guerre ou de défense intentionnellement en relation avec une entreprise  individuelle et collective ayant pour but de troubler gravement l’ordre public par l’intimidation ou la terreur et de complicité.

C’est à 8h53mn que les détenus ont franchi le portail de Cour d’appel à bord de deux minibus aux vitres teintées sous forte escorte des éléments des forces spéciales. Dès leur arrivée, la cour est évacuée. Usagers, parties à d’autres procès, journalistes… tout le monde est prié de quitter la cour. Le procès s’est donc déroule à huis clos. Les débats ont duré toute la journée. C’est en fin d’après-midi que l’affaire a été renvoyée à ce vendredi. Me Abdourahamane Ben Mamata Touré, l’un des avocats commis sur cette affaire et l’avocat général et procureur général par intérim près la Cour d’Appel de Bamako, Ladji Sara, l’ont tous deux confirmé. 

Pour rappel, ces 49 militaires ivoiriens avaient été interpellés le 10 juillet à l’aéroport international président Modibo Keïta-Senou. Avant d’être mis à la disposition de la justice. Par la suite, les autorités ivoiriennes ont tenu le mardi 12 juillet, une réunion extraordinaire du Conseil national de sécurité à l’issue de laquelle, elles ont demandé de « libérer, sans délai, les militaires ivoiriens injustement arrêtés ». Après cette affaire, le gouvernement du Mali a décidé de suspendre toutes les rotations de contingents militaires et policiers de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma).

MÉDIATION- Dans la foulée, le porte-parole de la Minusma, Olivier Salgado a été prié de quitter le territoire national suite à la série de « publications tendancieuses et inacceptables de l’intéressé sur Twitter déclarant, sans aucune preuve, que les autorités maliennes auraient été préalablement informées de l’arrivée des 49 militaires ivoiriens par vol civil, à l’aéroport international président Modibo Keïta, le dimanche 10 juillet 2022 ».

L’affaire a donc été judiciarisée. Entre-temps, le Togo a décidé d’offrir sa médiation entre le Mali et la Côte d’Ivoire.  Après une visite à Bamako, le chef de la diplomatie togolaise Pr Robert Dussey s’est rendu à Abidjan le mardi 19 juillet, porteur d’un message du président Faure Gnassingbé à son homologue ivoirien Alassane Ouattara. Cette médiation a permis par la suite, la libération des trois femmes parmi le groupe, pour raison humanitaire le 3 septembre 2022.

La Cedeao devant laquelle, l’affaire a été portée par le président ivoirien s’est saisie du dossier.

Elle a envoyé une délégation de haut niveau composée des chefs d’état du Ghana, Nana Akufo-Addo, de la Gambie, Adama Barrow et du chef de la diplomatie togolaise, Pr Robert Dussey. La décision de cette mission avait été prise lors du sommet extraordinaire tenu par les chefs d’état ouest-africains le mercredi 22 septembre à New-York en marge des travaux de la 77ème  assemblée générale des Nations unies.

MALENTENDU- Après avoir porté l’affaire devant la Cedeao et même les Nations unies, avec les efforts de médiation du Togo,  les autorités ivoiriennes se sont finalement tournées vers la voie diplomatique pour la résolution de ce qu’elles qualifient désormais de « malentendu » entre le Mali et la Côte d’Ivoire.  C’est dans ce cadre qu’une forte délégation ivoirienne conduite par le ministre d’état, ministre de la Défense Téné Birahima Ouattara était à Bamako  le jeudi 22 décembre dernier pour  rencontrer le colonel Assimi Goïta sur ce dossier.

Au-delà de l’affaire des 46 militaires détenus dans la capitale malienne, les deux parties ont signé un protocole d’accord pour le renforcement de leurs liens de bon voisinage, de fraternité et d’amitié. La délégation ivoirienne accompagnée par le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration régionale et des Togolais de l’Extérieur, Pr Robert Dussey, représentant le président Faure Gnassingbé, a d’abord été reçu en audience par le chef de l’état, le colonel Assimi Goïta. 

À l’issue de l’audience, le ministre Ouattara a indiqué qu’il y a eu un malentendu entre le Mali et la Côte-d’Ivoire il y a de cela quelques mois. « Il était  bon que nous puissions nous rencontrer pour en parler. Et c’est ce que nous avons fait avec nos frères Maliens », a-t-il expliqué.  D’après lui, cette audience a été l’occasion pour lui de transmettre au président Goïta, le message de son homologue Alassane Ouattara.

« La rencontre s’est passée dans un esprit fraternel, de compréhension mutuelle et nous pensons que nous nous sommes compris et c’est l’essentiel », s’est réjoui Téné Birahima Ouattara. Après la rencontre avec le chef de l’état, la délégation ivoirienne et la partie malienne ont eu une séance de travail qui s’est soldée par la signature d’un protocole d’accord tripartite entre le Mali, la Côte d’Ivoire et le Togo qui est le médiateur dans ce dossier.

Dieudonné DIAMA

Source : l’Essor

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