Niger : Le général Abdourahmane Tchiani, nouvel homme fort

Publié le 29 juillet
Source : l'Essor

L'ancien chef de la garde présidentielle, âgé de 62 ans, le général Abdourahmane Tchiani est désormais le président de la Transition du Niger. L'annonce a été faite ce vendredi 28 juillet 2023 à la télévision nationale du pays.

Président du Comité national de la sauvegarde de la patrie (CNSP), Abdourahmane Tchiani, vient de la partie occidentale de Tillaberi, une zone de recrutement principale pour l'armée. En 2015, il avait dirigé l'unité élite. Selon Al Jazeera, le nouvel homme fort reste un proche allié de l'ancien président Mahamadou Issoufou.

La même chaîne indique que le nouveau président de la Transition avait conduit une résistance à une tentative de coup d’État contrecarré en mars 2021, lorsque une unité militaire avait essayé de s'emparer du palais présidentiel quelques jours après l'élection du président déchu, Mohamed Bazoum.

Quelques instants après sa nomination à la tête du CNSP, il a indiqué que « les autorités déchues » se sont engagées à  dans une approche qui consiste mettre en place une sorte de milices pour leurs propres intérêts.

« Toute chose qu'aucun patriote sincère ne saurait accepté », a-t-il martelé avant de déplorer que le « gouvernement destitué » a montré ses limites face aux defis socio-économique, sécuritaire, la situation de la santé, de l'école de la lutte contre le détournement des deniers publics, l'impunité.

Le général Abdourahmane Tchiani a invité ses compatriotes à un sursaut patriotique et à la sérénité pour relever les défis. Il a réaffirmé la volonté du CNSP à respecter tous les engagements internationaux souscrits par le Niger.

La Cedeao qui a vigoureusement dénoncé cette prise de pouvoir des militaires serait, selon des sources, serait entrain de préparer une intervention militaire pour installer de nouveau le président destitué.

Un communiqué du CNSP signé de l’état-major des Armées du jeudi 27 juillet qui confesse le fait que « toute intervention militaire extérieure, de quelle que provenance que ce soit, risquerait d’avoir des conséquences désastreuses et incontrôlables pour nos populations et le chaos pour notre pays ».

Mohamed DIAWARA

Source : l’Essor