Vendredi 19 Avril 2024

Mali-Côte d’Ivoire : Les hommes d’affaires louent les bonnes relations entre les deux pays

Au regard du volume important des échanges de biens et de services entre nos deux pays, ils invitent les autorités à privilégier un règlement diplomatique de la brouille actuelle.

Les opérateurs économiques estiment surtout que l’affaire dite des 49 militaires ivoiriens ne doit aucunement affecter la dynamique des échanges Unis par l’histoire, la culture et la géographie, le Mali et la Côte d’Ivoire ont des relations économiques et commerciales étroites. Ces liens bâtis et entretenus par nos deux peuples installés de part et d’autre de nos frontières, ont résisté à différentes crises économique, sociale et politique. L’affaire dite des 49 militaires ivoiriens, instrumentalisée par des forces obscures, ne saurait faire exception à cette règle. Telle est la conviction profonde des Maliens notamment des opérateurs économiques, tous secteurs confondus. Ceux-ci souhaitent un dénouement rapide et apaisé à cette crise pour le bien être de notre sous-région.

Zone économique et monétaire ouest-africaine, la part des pays dans les importations maliennes est ressortie à 1.074,489 milliards de Fcfa en 2019, contre 887,635 milliards de Fcfa en 2018. En la matière, les principaux partenaires du Mali sont le Sénégal et la Côte d’Ivoire. Les importations moyennes annuelles en provenance de la Côte d’Ivoire ont représenté environ 28,4% des achats communautaires du Mali, durant la période 2014 à 2020, selon le rapport de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) sur la balance des paiements et la position extérieure globale du Mali en 2019. Ces échanges ont porté essentiellement sur les produits pétroliers (27,5% des livraisons totales du Mali), les matériaux de construction (4%) et les produits alimentaires (2,8%).

63,4 MILLIARDS DE FCFA- La Côte d’Ivoire est le premier pays de destination des exportations maliennes, devant le Burkina Faso. Les exportations vers le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire ont respectivement été estimées à 57,98 milliards de Fcfa (31,23 %) et à 63,4 milliards de Fcfa (34,15%) en moyenne par an durant la même période. Les animaux vivants constituent l’essentiel de nos ventes à destination des autres pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Les exportations de bétail sont ressorties à 118,3 milliards de Fcfa en 2019, soit 51,1% des exportations totales vers les pays de l’Union. La Côte d’Ivoire, principale destination de ce produit, absorbe 66% des exportations d’animaux vivants.

Ces énormes échanges sont facilités grâce aux infrastructures mises à disposition par les autorités ivoiriennes. «Le Mali fait transiter par le port autonome d’Abidjan à peu près 20% de ses marchandises. Outre le transit par le port, les opérateurs économiques maliens s’approvisionnent en marchandises à travers les industries ivoiriennes», témoigne une source au Conseil malien des chargeurs qui préfère garder l’anonymat. Il s’agit, selon lui, du ciment, des huiles alimentaires et à moteur, des matières plastiques (tuyaux, chaises, baignoires, seaux, sandales, câbles électriques, etc.) S’y ajoutent des produits fruitiers comme l’ananas, la banane plantain, la banane, l’igname, l’avocat, la cola, et les planches, explique-t-il.

 507.307 TONNES MÉTRIQUES EN 2022- Notre interlocuteur ajoute qu’une grande partie du coton malien transite par le Port autonome d’Abidjan. Des explications du logisticien ressort que les importations d’hydrocarbures via le corridor ivoirien ont été évaluées à 507.307 tonnes métriques en 2021, représentant 22% des importations du Mali.

Et comme pour inciter le Mali à commercer davantage avec la Côte d’Ivoire, le Port autonome d’Abidjan a, par «note circulaire référence 072/PDT/HYS/DT en date du 15 juillet 2022 relative à la levée des sanctions de la Cedeao et la reprise des échanges avec le Mali, accordé une exonération totale de 100% à toutes les marchandises en provenance ou à destination du Mali arrivées entre le 9 janvier et le 15 juillet 2022». En vigueur jusqu’au 31 août, ces facilités font, de l’avis de notre interlocuteur, suite à une demande du Conseil malien des chargeurs. Elles ont concerné les pénalités de stationnement prolongé, les frais de passage au parc de sécurité pour les marchandises dangereuses et les branchements des conteneurs frigos, les frais d’immobilisation et de détention des conteneurs, etc.

Les relations économiques et commerciales solides liant nos deux pays frères ne doivent, en aucun cas, affecter ces échanges, plaident les opérateurs économiques et analystes avertis du secteur économique malien. À ce jour, les relations économiques et commerciales entre le Mali et la Côte d’Ivoire sont au beau fixe, rassure le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM). «Jusqu’au moment où je vous parle, il n’y a eu aucun impact de cette affaire dite des 49 militaires sur les relations économiques et commerciales entre les deux pays. Les opérations de transferts, d’achats se poursuivent normalement», précise Youssouf Bathily.                                       

Invitant à «faire la part des choses», le patron des hommes d’affaires maliens ajoute : «Quelle que soit la situation entre les deux pays, je ne pense pas que cela doit impacter nos relations économiques et commerciales».

Source : l’Essor

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