Accord commercial Mali-Sénégal : Le secteur privé s’approprie le contenu de l’avant-projet

Publié le 05 octobre
Source : l'Essor

Le chef de cabinet du ministère de l’Industrie et du Commerce, Sidi Ahmed Ould Sidi Salem, a présidé hier à la Chambre de commerce et d’Industrie du Mali (Ccim), la cérémonie d’ouverture de la Journée d’échanges sur l’avant-projet d’accord commercial Mali-Sénégal.

C’était en présence du président de la Ccim, Youssouf Bathily et du président du Conseil malien des chargeurs (CMC), Ba Kissima Sylla. L’objectif de cette Journée, initiée par la Ccim, est de partager le contenu du projet d’accord commercial Mali-Sénégal en vue de parvenir à un consensus entre les différents acteurs maliens. Cela, en prélude aux négociations qui seront engagées dans un avenir proche avec la partie sénégalaise, en vue de la signature d’un accord engageant les deux parties.

Cet accord, selon le président de la CCIM, va intégrer les aspects commerce, transit et transport. Youssouf Bathily a rappelé que dans le cadre de la redynamisation de nos relations économiques et commerciales avec le Sénégal, une délégation de l’Union nationale des chambres consulaires du Mali a effectué, en juillet 2022, une mission au Sénégal dans le but de faciliter l’évacuation des marchandises maliennes en souffrance au Port autonome de Dakar, suite à l’embargo de la Cedeao. Cette mission, a-t-il poursuivi, a obtenu des résultats tangibles auprès des autorités et des partenaires du port autonome de Dakar.

«En juin et octobre 2021, nous avions, avec la partie sénégalaise ici même à Bamako, procédé respectivement à l’actualisation du Pacte de Saly et à la signature d’un protocole d’accord relatif aux véhicules citernes en transit par le Sénégal à destination du Mali», a-t-il rappelé. Toutes choses qui, selon lui, attestent, une fois de plus, de la volonté des deux parties de parvenir à la signature d’un accord commercial Mali-Sénégal.

Pour sa part, le chef du cabinet du ministère de l’Industrie et du Commerce a indiqué que les participants devraient proposer un Cadre de coopération avec la République du Sénégal régissant l’accès à ses infrastructures portuaires, le transport et le transit des marchandises. La finalité recherchée, a souligné Sidi Ahmed Ould Sidi Salem, est de réduire significativement les délais des formalités, les coûts liés aux différentes opérations portuaires et de transit mais aussi et surtout de rendre plus prévisibles les frais liés aux services portuaires et au transit des marchandises en provenance ou en direction du Mali.

C’est à ce prix que l’économie malienne de façon générale et notre commerce extérieur seront compétitifs, a noté Sidi Ahmed Ould Sidi Salem. «En effet, l’insuffisance et la vétusté des infrastructures routières, le vieillissement du parc de transport des marchandises et les frais trop élevés dans les pays de transit augmentent considérablement le coût du commerce et subséquemment le coût des marchandises rendues aux consommateurs», a-t-il souligné.

Dans le cadre de la diversification de nos ports d’approvisionnement, le chef de cabinet a suggéré que le projet d’accord qui sortira des travaux, soit un modèle standard que notre pays proposera à tous ses partenaires portuaires comme base de négociations, en tenant compte des spécificités de nos relations avec chaque pays.

Amadou GUÉGUÉRÉ

Source : l’Essor