Jeudi 28 Mars 2024
Le serment

Élevage et pastoralisme : À l’épreuve de l’insécurité

La thématique était au centre de la célébration de la 37è Journée internationale du Comité inter-états de lutte contre la sécheresse dans le Sahel. L’occasion de faire le point des projets initiés et d’évoquer les perspectives.

Notre pays a célébré hier la 37ème Journée internationale du Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (Cilss) sur le thème : « Élevage et insécurité civile au Sahel et en Afrique de l’Ouest ». La cérémonie, présidée par le ministre délégué auprès du ministre du Développement rural, chargé de l’élevage et de la Pêche, Youba Bah, s’est déroulée dans l’enceinte de la direction des finances et du matériel (DFM) du ministère du Développement rural.

L’un des temps forts de la cérémonie a été la projection du discours d’ouverture du président de la République du Tchad, président en exercice du Cilss. À cette occasion, Mahamat Idriss Déby Itno a invité les  décideurs politiques, les partenaires au développement, les acteurs étatiques et non étatiques des pays du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest à s’investir et à s’impliquer pour relever les défis auxquels l’élevage et le pastoralisme sont confrontés. Pour ce faire, le Comité a élaboré quatre initiatives majeures.

Il s’agit du Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel (Praps) ; du Projet élevage et pastoralisme intégrés et sécurisés en Afrique de l’Ouest (Pepisao) ; du Projet régional de dialogue et d’investissement pour le pastoralisme et la transhumance au Sahel et dans les pays côtiers de l’Afrique de l’Ouest (Predip) et du Programme de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au sahel (P1-P2RS). La rencontre a aussi évoqué le Plan stratégique 2050.

En cours d’élaboration, il est basé sur les acquis du Plan stratégique 2020. Il ambitionne de faire du Cilss, une institution sous-régionale technique accomplissant pleinement sa mission régalienne. À ce titre, le Plan stratégique 2050 entend contribuer à la réalisation des ambitions stratégiques de développement des États membres. Des ambitions fondées sur les stratégies et politiques adoptées par les organisations d’intégration politique et économique (Cedeao et Uemoa), les domaines prioritaires de l’Agenda 63 de l’Union africaine et les Objectifs de développement durable (ODD), notamment les ODD (2, 3, 6, 13, 14,15), a déclaré le ministre délégué en charge de l’Élevage.

PÉRENNISATION DES ACQUIS- En la matière, a souligné Youba Ba, «durant les quinze dernières années, la mise en œuvre des actions de l’institution a été orientée par les quinquennaux 2009-2013 et de 2015-2019, basés sur le Plan stratégique 2020 décomposé en trois phases. Il s’agit de la mise en œuvre d’un Plan de transformation et de renforcement des capacités du Cilss (2009-2013), le déploiement de la stratégie (2015-2019), la consolidation et pérennisation des acquis (2019-2020)», a-t-il détaillé. Pour le secrétaire permanent du Comité national du Cilss, Yacouba Traoré, le choix de ce thème est d’actualité.

Selon lui, il cadre bien avec les défis auxquels sont confrontés les éleveurs en proie à des problèmes d’insécurité affectant leurs moyens d’existence. Quant au directeur général de l’Institut du Sahel (INSAH), il dira que la grave crise sécuritaire et humanitaire se nourrit des vulnérabilités institutionnelles, organisationnelles, sociales et renforce les tensions intercommunautaires préexistantes. « Quant à la crise du pastoralisme, elle réside dans les entraves diverses imposées par la mobilité pastorale, les difficultés pour les États à protéger le foncier et/ou ethnique. Ce qui aggrave l’insécurité dans la zone du Sahel », a expliqué Mohamed Abdelalli Ebbe.

Créé le 12 septembre 1973, le Cilss est composé de 13 États, dont 8 États côtiers (Bénin, Côte d’ivoire, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Mauritanie, Sénégal, Togo) ; 4 États enclavés (Burkina Faso, Mali, Niger, Tchad) et 1 État insulaire (Cap Vert).

Le Cilss a pour mission de s’investir dans la recherche de la sécurité alimentaire et dans la lutte contre les effets de la sècheresse et de la désertification pour un nouvel équilibre écologique du Sahel. Ces 49 ans d’existence lui ont permis d’imposer sa notoriété dans les domaines de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, de la lutte contre la désertification, de la sécheresse, de la gestion des ressources naturelles, de la maîtrise de l’eau. S’y ajoutent les enjeux démographiques, la promotion des échanges intra-régionaux dans les pays.

Kadiatou OUATTARA

Source : l’Essor

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