Élevage et pêche : Le potentiel et les ambitions

Publié le 18 mai
Source : l'Essor

Notre pays dispose d’énormes avantages comparatifs dans le domaine de l’élevage, de la pêche et de l’aquaculture. L’élevage contribue à 19% du Produit intérieur brut (PIB) contre 4,2% pour la pêche.

Le sous-secteur de l’élevage est pratiqué par 80% de la population et 30% de cette population tirent leurs revenus de l’élevage. Ces chiffres ont été donnés par le ministre délégué auprès du ministre du Développement rural, chargé de l’Élevage et de la Pêche, Youba Ba, qui était l’invité hier de l’émission «Mali kura taasira».

Le ministre Ba soulignait ainsi l’importance de ces secteurs pour l’économie nationale et les stratégies nationales pour l’atteinte de la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

En la matière, il a précisé que la Loi d’orientation agricole de 2006, le Cadre stratégique pour la relance économique et le développement durable (Credd 2019-2023) sont les cadres de référence pour notre pays. S’y ajoutent la Politique du développement agricole adoptée en 2015 et le Plan national des investissements dans le secteur agricole (PNISA 2015-2025).

Pour le ministre délégué auprès du ministre du Développement rurale, chargé de l’Élevage et de la Pêche, notre élevage se porte bien. En témoigne notre rang de deuxième producteur de cheptels de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et la première place dans l’espace Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) avec plus de 12 millions de bovins, 27 millions d’ovins caprins et plus 50 millions de volailles.

«Nous avons un secteur qui est en train de se développer et d’occuper une place importante dans le développement de façon générale. Nous sommes en train de prendre toutes les dispositions pour que ce secteur puisse aller de l’avant», a dit Youba Ba.

Il a, ensuite souligné les efforts en cours qui permettront une réduction drastique des malentendus entre éleveurs et agriculteurs. «Pour atténuer ce problème et son impact sur notre élevage, nous avons eu à accompagner la contractualisation de deux conventions de cession entre l’Office du Niger et le Conseil régional de Ségou pour la mise à disposition de 150.000 ha qui seront dédiés à l’élevage. Ces aménagements pastoraux seront mis à la disposition exclusive des éleveurs et leur bétail pour la prospérité de notre élevage. Nos éleveurs vont en Côte d’Ivoire et en Guinée par ce qu’il y a des espaces aménagés dans ces pays», a-t-il expliqué.

Ces efforts seront vains si on ne travaille pas de façon à rendre possible l’exportation de la viande plutôt que de continuer à exporter le bétail sur pied, a insisté le ministre Youba Ba. «Les pays du Golfe attendent de notre pays, depuis 2014, plus de 100 millions de carcasses, mais les conditions ne sont pas totalement réunies. Nous devons davantage positiver ces actions pour qu’on puisse exporter de la viande».

Concernant l’approvisionnement des marchés pendant la fête de la Tabaski, le ministre Ba a dit pouvoir continuer à compter sur nos Forces de défense et de sécurité pour accompagner la vente promotionnelle des moutons.

Amadou GUÉGUÉRÉ

Source : l’Essor