28 ans, diplômée en relations internationales, politiques de développement et gestion de crise, c’est tout d’abord du côté de l’Afrique de l’ouest que j’ai déposé mes premiers carnets de notes. Aujourd’hui
coordinatrice d’un programme de coopération piloté par un ministère haïtien, je profite de mes fréquentes missions pour apprendre sur et de la culture haïtienne, et observer le maillage de populations dans un pays où les expatriés internationaux sont légions.
« Il y a les pays dits en crise, en faillite, en guerre, en développement, ou moins avancés… Et il y a les autres, ceux qui dictent ces indicateurs. Le monde de la coopération internationale, de l’aide au développement sacralisée dans nos pays du nord n’obéit plus qu’à ces indicateurs, oubliant l’évidence même: prendre le temps de comprendre les pays et les peuples. La presse, si ce n’est quelques grands reportages trop peu mis en lumière, n’offre aux lecteurs que ces mêmes informations, crises, guerres et famines. Vend-on plus de papier en écrivant sur ce qui tue les hommes, plutôt que sur ce qui les fait vivre?
Cette fenêtre n’a aucune prétention, sinon celle d’inverser le prisme. De proposer une vision de l’intérieur de ce monde de la coopération internationale, entre États, ONG et institutions intergouvernementales, en Haïti ou ailleurs.
Mais aussi un recueil de témoignages glanés au fil des rencontres et des conversations, pas une Histoire d’un pays, mais des histoires, celles qui forgent les cultures, celles qui doivent être écoutées avec toute l’attention qu’elles méritent. »