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CAN 2023 : Les militaires maliens saluent la prestation des Aigles

Publié le 22 janvier
Source : l'Essor

La deuxième sortie des Aigles à la CAN, Côte d’Ivoire 2023 a coïncidé, samedi 20 janvier avec la commémoration du 63è anniversaire de l’Armée malienne.

Cette année, la fête a été marquée par un grand défilé qui a eu pour cadre le Génie militaire et qui était placé sous la haute présidence du chef suprême des armées, le colonel Assimi Goïta, président de la Transition. Après le défilé, beaucoup de militaires sont restés dans les casernes pour suivre en groupe le match des Aigles face à la Tunisie (voir l’article de L. M. Diaby). Notre équipe de reportage est arrivée à la Base aérienne de l’armée de l’air et du génie militaire à 19h45, donc un quart d’heure avant le coup d’envoi du match.

À l’accueil, il y avait le sergent Lassine Kamissoko qui sera très surpris de voir notre équipe arriver à cette heure inhabituelle au camp. «L’équipe de L’Essor chez nous à cette heure, y a-t-il a un souci ? » questionna le sergent Lassine Kamissoko, avant de nous laisser entrer. Quelques minutes plus tard et après avoir franchi trois points de contrôle, notre équipe de reportage arrive au Foyer où il y avait une centaine de militaires assis devant la télé. Nous sommes reçus par le commissaire adjoint de la police de Goundam (Région de Tombouctou), Jean Antoine Samaké qui nous invite à prendre place aux côtés de ses frères d’armes.

«Aujourd’hui (samedi 20 janvier, ndlr) c’est la fête de tous les porteurs d’uniforme et cela a coïncidé cette année avec le deuxième match des Aigles à la CAN, Côte d’Ivoire 2023. Après les festivités avec le président de la Transition, Assimi Goïta nous nous sommes retrouvés ici (Foyer, ndlr) pour suivre le match des Aigles. Que nos joueurs sachent que tous les porteurs d’uniforme sont fiers d’eux. Ils sont maintenant au front et doivent défendre le Drapeau national et rendre fiers les Maliens.

Nous leur souhaitons bonne chance», a dit le commissaire adjoint.La discussion est animée et dix minutes seulement après le coup d’envoi du match, les Aigles ouvrent le score grâce à Lassine Sianoyko. Spontanément, tous nos hôtes se lèvent pour chanter l’Hymne national en hommage aux Aigles. «On ne pouvait rêver mieux pour magnifier la Fête de l’armée nationale. Allez les Aigles, à nous la victoire», lancera un supporter, en levant les bras au ciel.

Malheureusement, la joie du public ne dure qu’une dizaine de minutes, la Tunisie remettant les pendules à l’heure à la 20è minute. Silence de mort au Foyer, le ciel tombe sur la tête des supporters. Réaction du caporal Amadou Guindo : «Nous avons des grands joueurs mais pas d’équipe, c’est vraiment dommage», dira-t-il, avant d’ajouter «Pour moi, l’entraîneur a également des problèmes dans le positionnement de certains joueurs comme Falaye Sacko et Diadié Samassékou. Mais quelle que soit la situation, nous serons toujours là pour les soutenir et les aider à remporter le trophée tant attendu par les Maliens».

Plus loin, il y avait un deuxième groupe de militaires au niveau de l’Infirmerie du camp. Ici, tous les supporters étaient habillés en civil. «On n’a pas été informé de votre visite, sinon on allait s’habiller en tenue militaire pour vous accueillir. À chaque match du Mali, nous nous rassemblons ici. Nous sommes des médecins militaires, nous ne pouvons-nous éloigner des malades. Nous félicitons les Aigles pour leur détermination à aller loin dans cette campagne», explique le sergent Adama Traoré.

Un troisième groupe de supporters se trouvait au niveau du garage où un grand drapeau a été déployé par l’adjudant-chef Talibé Koné et ses camarades. «C’est la première fois que nous recevons ici une équipe de L’Essor. Ça nous fait chaud au cœur, à chaque match des Aigles, nous serons prêts à vous accueillir si les conditions le permettent», se félicite l’adjudant-chef Talibé Koné. «Nous sommes fiers des joueurs, pour nous, ce match nul est comme une victoire. Les joueurs ont fait honneur aux Maliens et à l’armée malienne. Vive le Mali, vive les Aigles et vive la Transition», lancera notre interlocuteur sous les ovations de l’assistance. Quand notre équipe de reportage quittait le camp, il était 22h05mn.

Djeneba BAGAYOGO

Source : l’Essor